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dimanche 28 décembre 2014

Mon travail /My work

Alors, pour répondre de manière à peu près exhaustive à la question récurrente: "tu fais quoi au juste comme boulot?", un article est nécessaire!
Il est vrai qu'il aurait été plus simple de trouver un emploi de serveuse, caissière ou même assistante de langue: l'intitulé du poste suffit à donner un aperçu global des tâches et responsabilités associées.

Ici déjà, ça se corse: j'ai postulé pour une place de "personne bilingue français-anglais en service client". Maintenant, mes emails professionnels sont signés "Spécialiste en relation à la clientèle" et si on traduit mot à mot l'équivalent anglophone, ça donne quelquechose du gout de "spécialiste en satisfaction de la clientèle". (Ouais ouais, moi je suis reconnue comme une CFS au sein de la boite...ça donne toujours la classe d'avoir un poste à abréviation!!)

Haa, l'entreprise oui, parlons en! Clean Scene est une boite spécialisée dans les domaines de l'entretien, de la réparation et de l'assistance en cas de sinistre.
Elle possède plusieurs bureaux et entrepôts dans tout le Canada.

Je travaille donc dans l'un des bureaux, situé à Toronto, et de là, je suis responsable des interventions ayant lieu dans la province du Québec, ainsi qu'à Ottawa et ses alentours.



Concrètement, je suis l'intermédiaire entre les gérants des boutiques et les techniciens, en garantissant la satisfaction du client (bureau chef). Cela peut être parfois compliqué lorsque les gérants ont une demande autre que celle du bon de commande émise par le client.
Mais de manière générale, cela se passe bien.

La première semaine a été "éprouvante", j'ai été ensevelie sous les informations, et j'ai alloué des heures interminables à cet apprentissage. L'important était de comprendre le fonctionnement global, tout en me familiarisant avec le logiciel, outil dont la maîtrise est indispensable et préalable à toute intervention de ma part.
Pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvée à passer mes journées dans un bureau, assise devant mon ordinateur...et 2 écrans supplémentaires. Cela m'a paru étrange au début, mais j'ai vite compris l’intérêt d'avoir plusieurs écrans dans un métier qui requière une grande polyvalence et la capacité de passer constamment d'une tâche à une autre, en fonction des priorités du moment et des informations nouvellement reçues (je reçois des appels et surtout des mails à longueur de journée, répondant à des questions en suspens, ou m'apportant de nouvelles informations.)



La première semaine, j'ai passé beaucoup de temps sur "gotomeeting" avec mon chef, qui m'a essentiellement présenté par ce biais le fonctionnement du logiciel.
Gotomeeting consiste en une "réunion" via internet de personnes pouvant être situées n'importe où dans le pays (ou dans le monde!), et le grand avantage est de pouvoir laisser le controle de son propre écran à une autre personne, ou à l'inverse, d'avoir le contrôle de l'écran d'un autre participant, ou juste de voir l'écran d'un autre participant, qui peut alors travailler comme d'habitude et expliquer ce qu'il fait en même temps.
J'ai également effectué ce type de "réunion les 2 premiers samedis, avec la personne qui occupait précédemment mon poste et a démissionné _ d'où l'annonce, et mon embauche!
Ca a été très formateur, pour comprendre comment les choses fonctionnaient localement, obtenir des précisions et conseils pour travailler au mieux avec tel ou tel client, ou avec tel ou tel technicien. J'ai découvert également que excel et googlemap sont mes nouveaux meilleurs amis pour ce boulot!
Bon, le côté plus délicat, c'est que le statut de cette personne n'était clair ni pour moi ni pour elle: je sentais lors des échanges avec mon chef que le but était que je sois opé le plus vite pour qu'ils remercient ma prédécesseur...mais de son coté, elle semblait considérer travailler encore pour l'entreprise pour une durée indéterminée, mais uniquement les samedis matins...
Bref, j'ai essayé d'être honnête sans pour autant divulguer des informations qu'elle semblait ne pas avoir, et surtout, je l'ai grandement remerciée de son aide. Je déteste cette impression d'être un agent double et de tirer profit du travail de quelqu'un d'autre... 

Quelques jours après mon arrivée, mon chef m'a donné un Ipad en expliquant que 1) ça me ferait un écran supplémentaire et 2) cela me permettrait de jeter un coup œil à mes mails depuis chez moi. 


Ca va simplifier de nombreuses taches que vous n'avez jamais eu à effectuer auparavant.


Glups! J'ai senti ma gorge se serrer et mon cerveau partir en live... j'ai quand même tenté de m'exprimer calmement et l'air de rien sur le fait que cet aspect rendait la coupure vie pro/vie privée compliquée...ce à quoi il a bien évidemment acquiescé: il connait bien le problème!Il m'a expliqué que c'était nécessaire en cas d'urgence, si par exemple un technicien se rendait compte le dimanche soir qu'il lui manquait le bon de travail pour le lendemain matin tôt...

Je n'ai pas insisté, mais intérieurement, je détestais déjà cet outil diabolique, cette prison mobile, ce cimetière à travailleurs exploités...(bon, je crois que vous avez compris, je ne sautais pas vraiment de joie!)
Le soir, impossible de dormir: et si on m'envoyait un mail! Et si on attendait que j'intervienne?!L'angoisse, c'est irrationnel, et rien ne peut me faire plus flipper que l'impression de ne pas être libre.




J'ai une dernière question: ça va me rendre heureux?


Le lendemain, j'étais censée avoir un gotomeeting avec ma future-ex-collègue (elle depuis British Colombia, et moi depuis Toronto) à 8h, depuis mon appart car j'avais pris l'ordi.
Sauf que à 7h, non, impossible de le démarrer, il me réclamait je sais pas trop quoi! J'avais pourtant cru avoir embarqué tout le matériel nécessaire (ordi, chargeur, clavier, souris), j'avais même demandé confirmation au boulot la veille pour éviter une telle situation.
Résultat, la tête où vous savez, et la mort dans l'âme, je me suis précipitée à l'arrêt de bus, tant bien que mal avec l'ordi de 10000kg, direction le bureau!
Arrivée là-bas, ouf, 7h50 ou quelquechose comme ça, j'étais à l'heure! J'ai tout rebranché, et miracle, l'ordi a bien voulu s'allumer cette fois, et j'ai lancé le gotomeeting. Sauf que...personne à l'horizon. 8h30, j'ai commencé à me poser des questions et...fuck. J'ai fiévreusement tapé "heure colombie britannique" sur google...et bien sûr, il était 3h de moins qu'en Ontario. Le rendez vous était donc bien à 8h,mais pour elle, et donc à 11h pour moi. Trop deg. Heureusement, j'avais un paquet de notes à organiser et rédiger au propre, griffonnées depuis mon 1er jour.

Le week end a été le bienvenu, histoire de relâcher un peu la pression et rattraper le sommeil en retard. Mais j'ai aussi eu de grandes discussions silencieuses avec moi même: super opportunité ce poste, quelle chance de l'avoir obtenu, une chance pareille ça ne se refuse pas / oui mais "haaaaaaaaaaaaaaaaa"! Des heures de fou, des responsabilités à la pelle, d'innombrables infos à maitriser et surtout, l'abandon de ma liberté pour être compétente et réactive... Une fois de plus, j'étais devenue schizophrène!
Pour rappel: lors de l'entretien, il m'avait été indiqué que ce poste était à temps plein, en cdi avec une période d'essai de 3 mois.
Je savais qu'il me fallait prendre une décision au plus vite, mais je n'arrivais à m'y résoudre.
J'ai tergiversé quelques jours, je ne me voyais pas engager une discussion sur le sujet _ déjà très délicat_ avec mon chef via internet.

Cela me mettait très mal à l'aise de travailler normalement avec cette idée latente, de donner l'impression que tout allait au mieux et que je m'adaptais rapidement à ce poste censé le rester pour 1 an et plus si obtention d'un permis de travail à l'issu du PVT. 

Heureusement pour moi, mon chef est venu au bureau quelques jours plus tard. Il m'a félicitée pour mon travail et m'a dit que j'apprenais vite, puis, en riant, il a ajouté "ne me déçois pas". Oh putain. Je suis devenue encore plus mal à l'aise, et je me suis dit que quoi qu'il arrive, il allait falloir que je lui fasse part de mon questionnement. Coup de chance, il m'a tendu une perche énorme! Comme il me montrait quelque chose sur l'ordi, et que je voulais faire référence à un mail, j'ai pris l'Ipad pour lui montrer. Il a semblé satisfait et m'a demandée "ha alors ça y est, tu utilises l'ipad! Ca ne te pose pas de problème de devoir y jeter un coup d'oeil à la maison,hein?". Il avait l'air très confiant...mais c'était le moment ou jamais d'engager la conversation au sujet de mon avenir au sein de l'entreprise. J'ai répondu que "si,un peu" et que j'aimerais d'ailleurs en parler avec lui quand nous aurions fini, avant qu'il ne parte. Il a vite vu venir le truc, a fini de m'expliquer ce qu'il voulait et m'a proposé d'aller dans l'autre pièce pour parler.

J'étais à la fois mal à l'aise, car il n'était pas du tout évident d'exprimer mon impression de personnellement pas correspondre à ce type de poste sur le long terme après m'être vue offrir une telle opportunité; mais également soulagée que cette conversation puisse avoir lieu. 
  J'ai expliqué que j'avais l'impression d'être un peu débordée par les infos et le travail à fournir, mais que je mettais cela sur le compte de mon arrivée récente, que j'étais prête à m'investir autant que nécessaire dans la découverte du poste, et que je m'attendais à cela. Mais que par contre, cette histoire d'Ipad m'avait fait bien flipper la semaine précédente, que j'y avais longuement réfléchis, et que ma conclusion était malheureusement que je ne me voyais pas rester à ce poste à long terme. 
Que du coup, je ne pouvais même pas y passer l'année de mon pvt, car ce visa étant une chance unique et non renouvelable de vivre au Canada, je voulais aussi en profiter pour voyager et découvrir la nature de l'ouest Canadien... 
J'ai conclu en affirmant à nouveau être consciente et heureuse de m'être vue offrir une telle opportunité, que j'aimais ce que je faisais et que j'étais prête à m'investir autant que nécessaire (longues journées au bureau et disponibilité pour intervenir en cas d'urgence sur mon temps libre), mais simplement, pour une période déterminée: jusque fin mai ou fin juin, selon leurs besoins. 

Il y a eu un blanc, et j'ai bien vu qu'il était un peu sous le choc! Et déçu... Il m'a tout de même répondu qu'il comprenait et qu'il appréciait mon honnêteté. Je me suis remise au travail, et il est parti.
Suspence, suspence...pour combien de temps en avais-je encore avec cette entreprise?? En rentrant, je n'ai pas pu m’empêcher d'écrire un (long) mail pour réaffirmer mon intérêt dans le poste, et insister sur le fait que s'ils décidaient de me garder jusque juin, mon investissement serait d'autant plus énergique et motivé que je serais à ce poste par envie et choix et non par habitude ou facilité...
Bon, peu m'importait au final la tournure qu'allait prendre les événements: dans tous les cas, je m'étais respectée tout en étant juste et honnête envers l'entreprise, et j'étais prête à assumer n'importe quelle conséquence. 

on ne voit pas, mais je désigne du doigt une notification d'email :p


Depuis, j'y travaille toujours _ je prends cela comme un bon signe_ même si je n'ai aucune idée de jusque quand. Je me suis familiarisée avec le fonctionnement; et appropriée les enjeux des bons de travail dont j'ai la responsabilité. Je communique quotidiennement avec les gérants, et "mes" techniciens, ainsi qu'avec mes collègues par mail essentiellement. 
Mon chef semble satisfait de mon travail, et me le fait savoir régulièrement, ce qui est toujours très motivant au regard de l'investissement personnel nécessaire à un travail efficace! Je n'ai jamais eu l'occasion d'occuper un poste similaire en France, et je me demande si c'est courant ou non de faire des remarques positives le cas échéant. J'apprécie en tout cas beaucoup cet environnement de travail, et cette façon naturelle de communiquer, aussi bien en cas de remarque négative que positive!

La période de Noël a été source de travail supplémentaire avec toutes les demandes de changements de dernière minute des gérants. Il m'a fallu "courir après" les techniciens pour connaitre leur disponibilité et savoir s'ils pouvaient intervenir selon les demandes (innombrables appels et emails). En parallèle, Ottawa et ses alentours m'ont également été délégués à partir de cette période, avec, pour couronner le tout, un nouveau technicien et presque tous les bons de travail du mois à planifier sur une période très restreinte.
Beaucoup de boulot donc, et de stress...mais en même temps, le soulagement de pouvoir compter sur le professionnalisme de techniciens flexibles et investis. Je ne connais ces personnes qu'à travers mails et appels, et je ne les rencontrerai probablement jamais en personne, mais j'ai un réel sentiment"d'esprit d'équipe" au quotidien. J'ai ce même sentiment lorsque je communique avec collègues et chefs: nous avons bien sûr un intérêt commun à travailler ensemble, mais généralement, une certaine forme de solidarité et d'empathie sous-tend les échanges. C'est très appréciable dans un environnement professionnel aussi exigeant et stressant par moments! 

Je ne regrette décidément pas d'avoir saisi cette opportunité professionnelle, et je compte bien profiter au maximum de cette expérience. J'ignore pour combien de temps encore (je pense jusque fin février, ce qui correspond à l'initiale période d'essai), mais je croise les doigts pour que cela dure le plus longtemps possible!! :)

samedi 27 décembre 2014

Noël 2014 / Christmas 2014

Noël a commencé dès le 23 avec un cadeau commercial du garage où sont entretenues les voitures de la compagnie: un vin mousseux martini et un gâteau!


Le 24, j'étais au travail et le chef, sa femme et leurs enfants ont fait une brève apparition au bureau...et m'ont offert une sympathique carte, ainsi qu'un coffret contenant un généreux flacon de sirop d'érable et une bouteille de vin blanc fabriqué à partir de raisins glacés!
Non seulement tout cela promet une séance de dégustation terrible, mais en plus, le geste était vraiment très attentionné! Je me suis d'ailleurs retrouvée un peu désemparée, je ne m'y attendais pas du tout et je suis restée comme 2 ronds de flan devant mon ordi, incapable de me concentrer pendant plusieurs minutes lol.


Le soir, programme très sympathique: Sahand, Sandrine, moi et le japonais à volonté du coin!
Yamuna devait initialement être également de la partie,mais elle a finalement reçu de la famille (du coup, généreuses comme nous sommes, nous avons mangé pour elle).

Se fiant à ma certitude de savoir où se trouvait le japonais, nous avons marché un chouia trop loin, et nous sommes retrouvées indécises au milieu d'un parking: pas de japonais à l'horizon. Pour couronner le tout, une pluie torrentielle s'est abattue sur nous.
Trop cool...mais bon, heureusement, nous avons fini par trouver le sacro saint restaurant, et nous sommes vites remises de nos "émotions"!

Profitant de l'aspect "à volonté", nous avons essayé différentes nouveautés. Autant certaines valaient le détour (california rolls thon-mangue, sushi unagi...) autant d'autres étaient juste "too much": sushi pizza...en fait, poisson frit sur riz avec mayo. Mouais ^^



La peau du ventre bien tendue, nous sommes rentrées (à pieds, histoire de digérer un peu) à l'appart. Après réflexion (indécision devant les nombreux dvd, zappage rapide à la télé...); la solution était claire! Brancher mon disque dur sur le grand écran de l'ordi du boulot!! Nous nous sommes donc délectées de "Shutter Island" en sirotant le fameux mousseux Martini...
Sacrée soirée de Noël! Tout en originalité et amitié.

Le lendemain matin, nous avons commencé par petit-déjeuner avec le cake du boulot...très bon! Puis Sahand et moi devions partager le repas de Noël avec Yamuna et sa famille, et je devais enfin rejoindre Sandrine au centre-ville pour un diner de Noël avec d'autres français.
Sauf que changement de programme, le repas de Noël avec Yamuna et sa famille a été déplacé au soir...et j'étais très déçue de ne pas pouvoir partager ce moment avec eux. Sahand et moi sommes toute de même montées leur offrir les cadeaux, et comme toujours, nous avons été reçues comme des reines...
Cela aurait pu s’arrêter là, mais la maman de Yamuna, aussi déçue que nous, n'a pas vu cela d'un bon oeil, et a décidé de nous faire profiter quoi qu'il arrive de ses talents culinaires!! C'est ainsi que nous avons vu Yamuna faire des aller-retours entre l'étage et notre appart, les bras chargés de plats tous plus appétissants les uns que les autres...que sa maman cuisinait plus tôt que prévu, spécialement à notre intention!!

Chaussettes rigolotes et chocolats au beurre de cacahuète...cadeau très sympathique de Yamuna!


Nous avons eu droit tout d'abord à un plat délicieux de...crabe à la noix de coco. Je n'en avais jamais mangé, et c'était tellement bon!! Mais bien sur, le prix à payer est de s'en mettre partout (comme tout plat à manger avec ses mains)! Entre deux fous rires, nous avons tout de même réussi à déguster notre part.


Ensuite, plat de "cutlets": mélange de poisson et pommes de terres assaisonnés et frits.
Super bon aussi!


Et enfin... dinde façon trop bon:
Crevettes, noix de cajou, haricots rouges et verts, pommes de terre, poivrons... un régal!!!



Autant dire qu'on a encore mangé comme des ogres des plats dignes de rois!!

Mais la journée était loin d'être finie: Sandrine et moi sommes parties en fin d'aprèm à la recherche d'un magasin ouvert, direction centre ville. presque tout était fermé, sauf un magasin ouvert 7/7j,24/24 et dont la publicité n'est pas mensongère! 
Nous avions comme instruction (tardive), d'apporter un petit cadeau à déposer sous le sapin pour échanger au dessert, chez un autre pvtiste que j'avais rencontré une fois, et sandrine 2! Trop sympa de nous inviter pour un dîner de Noël sur le thème de "cuisine du monde". Mais l'ayant appris tardivement, je n'ai pas pu préparer quoi que ce soit...nous avons donc acheté des calendriers avec de belles photos du canada et...des pringles lol.

Arriver chez quelqu'un que tu connais à peine, avec ses amis que tu ne connais pas...ce n'est pas forcément évident!
Mais tout le monde était tellement sympa que la glace n'a même pas eu le temps de se former avant d'être brisée! 
Au programme: dégustation de très bons mets bien sur (pour changer!): samosas, soufflés brésiliens, tajine et crêtes bretonnes (concoctées par un vrai breton!), le tout arrosé de vin, bière et de Kraken (une tuerie ce rhum aux épices!). bon par contre, Sandrine et moi étions très gênées de n'avoir rien amené de valable... :(

Et nous avons joué à un jeu: "cards again humanity". 
Ce jeu peut être téléchargé en pdf, imprimé, les cartes découpées...et c'est parti! Les prérequis pour y jouer: avoir l'esprit tordu et une bonne dose d'autodérision! 
Le jeu consiste à prendre une carte de la pile question, à la lire aux autres. Ceux ci doivent piocher 10 cartes réponses, et en choisir une pour répondre à la question. Le joueur ayant posé la question doit alors déterminer la meilleure réponse, et le gagnant pose la question suivante etc
Une bonne 1OOaine de questions plus tard, quelques verres vidés et d'innombrables éclats de rire...c'était comme si on se connaissait depuis des années! Ce n'est en effet pas le genre de jeu auquel on joue avec des inconnus, mais là ça a bien marché!
Dessert, échange de cadeaux (j'ai eu une peluche marrante que j'ai malheureusement oubliée en partant), et puis il était déjà 1h, temps de commencer l'interminable trajet retour jusqu'à mon appart...

30mn de métro plus tard, j'étais assise sur un banc devant la place habituelle de mon bus, avec un mec qui attendait le même que moi, après m'avoir demandé confirmation. Nous discutions lorsqu'un chauffeur de bus bien sympathique (pour changer!) est venu nous informer que ce bus ne fonctionnait pas à cette heure ci, et que nous devions prendre le sien jusqu'au prochain arrêt.
Wouah...j'étais crevée, ce que les quelques verres de la soirée n'arrangeaient pas (heureusement que ça c'est limité à quelques verres d'ailleurs!!), et complètement perplexe car je n'avais aucune idée de l'itinéraire du service de nuit! Sans compter que le mec qui attendait avec moi avait l'air bien gentil, mais un peu collant...j'ai croisé les doigts pour qu'il reste bien gentil et ne me soûle pas outre mesure dans ces circonstances malencontreuses. 
Suivant les indications du chauffeur, nous sommes descendus à l'arrêt suivant, et avons à nouveau attendu une éternité un autre bus. J'étais complètement paumée, et chaque minute, je voyais le délicieux moment de me mettre au lit s'éloigner d'autant. Mais le bus a finit par arriver, et j'ai demandé au chauffeur où je devais descendre, il m'a dit qu'il me dirait le moment venu. Je me suis assise et mon "pote" a continué à me parler. Je répondais gentimment, mais j'avais franchement la tête ailleurs! 
A un arrêt, le chauffeur s'est levé et a semblé chercher quelqu'un dans le bus. Il est allé réveiller un mec endormi au fond, et lui a indiqué que c'était son arret. Trop sympa!!
Enfin, j'ai cru reconnaître un endroit et je suis descendue: grand bien m'en a pris, 20mn de marche plus tard, j'étais chez moi!

Et c'est ainsi que s'est terminé ce Noël de ouf!

Le lendemain, c'était boxing day
Je ne suis généralement pas franchement fan du shopping, encore moins dans un environnement bondé...mais il fallait bien s'y résoudre pour enfin me dénicher chaussures et sac à main: ça faisait presque 2 mois que mon style se résumait à sac à dos et chaussures de marches!
Sahand était de la partie, et c'était beaucoup moins désagréable que prévu!
Nous avons toutes les deux fait de bonnes affaires, sans se faire tuer, ce qui n'est pas mal dans mon imaginaire européen lol

Voila le résultat:



J'espère que vous avez tous passé un Joyeux Noël!!:)



dimanche 7 décembre 2014

3ème semaine à...aujourd'hui (fin de la 5ème semaine) / 3rd week to...today (end of the 5th week)

Oui, je sais, je suis à la bourre dans la rédaction des 3 dernières semaines, le plus simple sera donc de les combiner. Il s'en est passé des choses depuis notre excursion insulaire!

Le lundi, j'ai commencé par la priorité: apporter mon CV à la chocolaterie qui était fermée le vendredi. J'ai rencontré la gérante, bien sympathique, qui m'a dit qu'elle avait eu plusieurs entretiens la semaine précédente et que malheureusement, aucune place n'était vacante, mais elle a tout de même proposé de prendre mon CV et lettre de mot. Je lui ai laissé puis je suis passée au centre francophone pour éditer et imprimer CV et lettre pour les déposer à une creperie que j'avais reperée sur internet. Dans la foulée, j'ai imprimé une quelques autres exemplaires pour un poste de serveuse ou aide, bien décidée à cibler quelques restaurant près de chez moi, faire quelques recherches d'avis de consommateurs et faire ensuite une tournée de candidatures spontanées dans la semaine.
Le soir, Sandrine et Maud me proposent une Poutine pour le lendemain midi. Miaaaaaaam, depuis le temps que j'en entends parler de cette spécialité Québécoise (et oui, bande d'incultes, c'est un plat pas une célébration sectaire d'un grand mafieux russe!)
Et bien, comme prévu, c'était bien goutu! (Pas trés diététique tout ça, mais bon, avec le vent du mardi, on a brulé quelques unes des calories en excès!)
























Durant cette semaine, j'ai également déposé un CV dans une crêperie du centre ville, prétenduement "internationale", et un soir, à une heure tardive, je suis tombée sur une petite annonce de craiglist concernant un poste bilingue français/anglais en service clientèle...a 2Omn de chez moi! Ni une ni deux, je me suis attelée à la rédaction d'un "Resume" et d'une lettre de motivation au poil pour le poste brièvement décrit dans l'annonce. J'aurais pu laisser cela au lendemain...mais j'ai été prise d'une impulsion et de l'impression qu'une occasion pareille se saisissait instantanément ou jamais. 3 ou 4h plus tard, enfin satisfaite, j'ai envoyé ma candidature par mail et suis (enfin) allée me coucher. 
Le lendemain, à 10h, ma messagerie affichait un nouveau message provenant de "craiglist". Mama Mia! Sans trop oser y croire, j'ai ouvert le message...qui s'avéra bien être une réponse de l'employeur me proposant un entretien!

Pwaaaaah, c'était la grosse bringue (dans ma tête). 

Le jour J, je suis partie avec 1000 ans d'avance, histoire de ne pas prendre le risque d'arriver en retard et de faire mauvaise impression. C'est ainsi que je me suis retrouvée à poireauter une demi heure devant un porte d’entrepôt à l'emplacement 13 d'un grand bâtiment. Le nom de l'entreprise étant inscrit sur la porte, j'ai considéré être au bon endroit et ai pris mon mal en patience. Il avait neigé, ce jour là, et je voulais être sure de ne pas ressembler à un panda, alors hop, ni une ni deux, profitant d'être seule au monde, j'ai pris un petit selfie à vocation pratico-pratique. Mais il faisait froid, et les minutes passaient, passaient, passaient, sans qu'âme qui vive ne se manifeste. 12h55: j'ai sorti mon portable, puis me suis ravisée: il n'était pas encore l'heure, et il aurait été impoli d'appeler l'employeur. 13h: bon, encore 5 minutes. 13h05: allez, je l'appelle...Mais attends...et si...non...Non! Je me suis empressée de faire le tour du bâtiment, pressentant une soudaine évidence...et c'est ainsi que je me suis retrouvée face à face avec la porte d'entrée conventionnelle des bureaux de l'entreprise. (* clap clap clap*). 

Je me suis précipitée à l'intérieur, m'attendant à me présenter à une secrétaire mais non, je suis directement entrée dans le bureau de l'employeur qui m'a regardé avec de grands yeux. Haha. La loose. J'ai essayé tant bien que mal de me redonner une contenance lorsque je lui ai expliqué les raisons de mes quelques minutes de "retard", et mon poireautage inopportun devant l'entrée des livraisons. 
Heureusement pour moi, et mon malaise, il l'a bien prit, et m'a tout de même offert de m'asseoir. Il m'a ensuite demandé comment j'avais appris le français, mais mon accent pas si discret a répondu pour moi. 

Il m'a brièvement présenté le poste, et m'a expliquée que je serais responsable de toute la partie est (Québec, Ottawa, Maritimes) et que c'est pour cette raison que la personne recherchée devait être bilingue. Il a ensuite fait un parallèle l'anglais British et l'anglais américain et le français de France et le français Québécois...qu'il n'était pas toujours évident de se comprendre, même si on parle la même langue et que de gros quiproquos peuvent survenir. J'ai senti le roussi, alors je suis intervenue pour lui faire part de ma grande motivation et de mon habitude du travail personnel lorsqu'il s'agit de maîtriser un vocabulaire initialement inconnu pour pouvoir occuper un poste efficacement (j'ai quand même appris de mon plein gré _ lol_ le nom des 10000 brötchen et autres produits vendus par la boulangerie en Deutschland en 2013 afin de rapidement pouvoir comprendre et servir les clients.) Mon visa a également été abordé, et il a semblé déçu d'apprendre qu'il ne m'autorisait à travailler au Canada que pendant un an. Je vous le dis, les amis, j'ai VRAIMENT senti le roussi...Alors j'en ai remis une couche, comme quoi m'employer pouvait paraître "risqué" au regard d'un visa éphémère _ mais avec toujours la possibilité de faire une demande de permis de travail par la suite_ et d'une non maîtrise de la langue québécoise, facilement compensable par ma motivation et un travail perso supplémentaire...mais que je comprenais s'il décidait de ne pas donner suite à ma candidature. Et lol, mon radar à déception s'était en fait emballé pour rien puisqu'il s'est exclamé qu'il ne considérait pas m'embaucher comme un risque, et que de toute façon, il aimait bien les challenges _ que ça lui avait d'ailleurs déjà joué des tours _ et l'entretien s'est prolongé ainsi pendant...2h30.

Je suis sortie sans trop réaliser le délire, et puis petit à petit, sur le loooong chemin menant à l'arrêt de bus, j'ai commencé à me réjouir et à faire des tas de plans sur la comète. J'étais tellement de bonne humeur que j'ai décidé de rentrer à pieds pour m'éclaircir les idées (et chronométrer le temps nécessaire au cas où il y ai un jour une grève de bus ou une tempête de neige extrême paralysant la ville). Rien, rien rien de rien n'était gagné, mais j'avais un bon pressentiment, et puis surtout, quelque soit la réponse finale, j'étais sincèrement motivée par la forme qu'avait prise cet entretien. La description exhaustive du poste, les mises en situation hypothétiques, le temps pris pour m'expliquer les grandes lignes... j'étais prête à remettre tous mes plans en question et j'envisageais même de rester à Toronto toute l'année de mon pvt puis faire une demande de permis de travail (de 2 ans maxi je crois), cdi à l'appui. 45mn plus tard, je suis arrivée à l'appart' où Sahand s'est empressée de me demander un compte rendu de l'aprèm. *

En mode fin boostée, je suis allée faire un petit tour sur facebook, et puis, machinalement, je suis allée consulter mes mails...et j'ai découvert, sous le choc, qu'un des gérants de la chocolaterie où j'avais postulé quelques jours plus tôt était interessé par ma candidature pour un autre de ses magasins, et me proposait un entretien le samedi.
Wa-ow! Sacrée journée!! 
J'ai répondu que je serais bien présente pour l'entretien, et dans la foulée, j'ai envoyé un mail à l'employeur qui venait de me faire passer l'entretien. C'est tout à fait normal au Canada d'écrire un mail ou un courrier, à la suite d'un entretien, pour remercier la personne d'avoir considéré votre candidature, lui confirmer votre intérêt pour le poste et si possible, de mettre en avant quelquechose que vous pourriez apporter à l'entreprise.



Aparté culinaire: pour remercier Yamuna et ses parents ainsi que Sahand de leur chaleureux accueil depuis mon arrivée, je voulais leur concoter un sympathique crumble. J'ai eu la judicieuse idée de...remplacer le beurre par du beurre de cacahuète. Résultat: j'ai failli transformer le dessert en charbon! Ouf, les dégats on été limités mais note moi même pour une prochaine fois: utiliser au moins la moitié de vrai beurre.


Le samedi, je me suis donc rendue à l'entretien pour un poste de vendeuse en chocolaterie. Je savais que le trajet serait long, puisque la chocolaterie se situait en centre ville. Mais c'était même aussi loin que possible de chez moi! Après 30mn de bus, 3/4 d'heure de métro et 15mn de marche, j'étais dans l'immense bâtiment  hébergeant _ entre autre_ la chocolaterie et...un musée de Hockey. J'ai eu une grosse pensée pour l'Ami Rémi qui se serait damné pour être à ma place.
Comme à mon habitude, j'avais 1000 ans d'avance (c'est mieux que 2mn de retard!) et ,ayant repéré la chocolaterie rapidement grâce aux explications très détaillées du mail, je me suis hasardée dans la galerie peu fréquentée _ le samedi, de nombreux magasins y étaient fermés. 
Quelques minutes avant l'heure fatidique, je suis rentrée dans la chocolaterie et l'aie arpentée pour me faire une idée des produits proposés. Miaaam, c'était classe et alléchant! Un homme s'est avancé, je me suis présentée et il m'a indiqué une table au milieu du passage pour commencer l'entretien _ heureusement qu'il y avait peu de monde le jour là!
Il a commencé par me parler...d'employés qu'il avait eu et avec qui ça avait été compliqué à cause de la barrière de la langue. Super, ça commence bien...J'ai refais mon speech, désormais bien rodé, sur mes capacités d'apprentissage et ma motivation. On a continué à discuter, je pensais que l'entretien allait rapidement se terminer lorsqu'il m'a expliqué qu'ils étaient deux co-propriétaires, qu'il allait bientôt partir en retraite et qu'il voulait que l'autre discute aussi avec moi. Il s'est alors avéré que je n'avais rien compris puisque je pensais avoir eu à faire à l'auteur du mail, et c'était bien le cas, par contre son prénom était différent parce que la signature des mails était toujours au nom de l'autre...lol
Le 2ème qui s'est donc dirigé vers moi, m'a saluée, et s’est assis en face de moi pour l'entretien, le retour. Il m'a demandé ce qui avait été discuté avec son collègue _ bien joué la petite technique innocente pour voir si je suivais_ et puis il m'a posé des questions sur comment je voyais le poste etc. Tout a coup, il m'a posé une question qui m'a fait bien rire, spontanément: "bon alors, si tes amis étaient là, et que je leur demandais de te décrire, ils diraient quoi?!" Les copains, dites moi si je me trompe, mais j'ai répondu que vous commenceriez par rire de la question... et puis bon, j'ai pensé que cette réponse n'était pas satisfaisante à elle seule, alors j'ai ajouté que vous diriez que je suis à la fois "fun" et sérieuse, que j'aime m'amuser mais que dès qu'il s'agit du travail, je suis consciencieuse et investie. Désolée si j'ai menti en votre nom (je fais la gueue tout le temps et j'ai une fourrure de yéti version hiver dans la main), mais vous n'aviez qu'à être là pour répondre vous même nan mais sans déconner!
Il m'a ensuite demandée ce que j'avais comme expérience concernant le chocolat...j'ai répondu que déjà, j'aimais bien le gout (et ben, si avec ça j'ai pas le poste...me suis-je dit, bien cyniquement), et puis j'ai rebondit en disant que si j'avais peu de connaissances techniques, je savais de manière bien certaine la raison pour laquelle les clients en achetaient. Que pendant cette période de fêtes, le but est de faire plaisir et que j'aimais bien cette façon de voir les choses. J'ai conclu en insistant sur le fait que j'aurais à cœur d'apprendre rapidement la particularité de chaque produit afin de pouvoir conseiller pertinemment les clients. 
Quelques questions plus tard, le premier est revenu et le deuxième est retourné à ses créations, il a conclu l'entretien et m'a assuré que quelques soit la décision, il m'en informerait dans les plus brefs délais. Il a également soulevé le fait que le poste était à temps partiel, et que j'habitais vraiment loin, alors je lui ai assuré que s'ils prenaient la décision de m'engager pour la saison, la distance serait effectivement mon problème, mais ne deviendrait pas le leur. J'ai toutefois mentionné que j'étais dans l'attente d'une réponse pour un poste en cdi temps plein près de chez moi, que je devrais l'obtenir en moins d'une semaine et qu'il était important pour moi qu'il le sache afin de ne pas faire faux bond dans le cas où ils seraient intéressés par mon profil. Le gérant a vraiment été compréhensif, et m'a assuré qu'il comprenait tout à fait, et que lui même, dans ma situation, choisirait évidemment l'autre poste dans le cas où les 2 lui seraient proposés.

Je n'en revenais pas...Ha ces canadiens, qu'ils sont chaleureux! Même lors d'entretiens professionnels...

Encore une journée passée dans une excellente humeur! Et histoire de l'entretenir un peu plus, les frenchies sont venues à l'appart le soir, et avec Yamuna et Sahand , nous avons bien profité d'une soirée grosse bouffe devant un film.
Ni-quel!!






Le dimanche matin, j'ai reçu un email de la chocolaterie, comme quoi ils avaient décidé de m'intégrer à leur équipe pour les fêtes, et que ma formation _ sur le tas_ commençait le mardi. Je me suis empressée de répondre, et j'ai fouiné sur leur site histoire d'apprendre le nom de toutes les petites merveilles caloriques de leur catalogue.

Le lundi, rien de particulier, jusqu'à ce que j'ouvre ma messagerie, et...OH PUREE DE SAPRISTI DE ZUT ALORS: un email du premier employeur à m'avoir accordé un entretien...Le fameux CDI temps plein a 5mn de bus et 20mn de marche (au lieu de 10mn de marche 30mn de bus et 40mn de métro)...J'ai probablement fermé les yeux en ouvrant le message, ce qui, je vous l'accorde, est stupide puisque ne permettant pas exactement de pouvoir lire le contenu. Mais trop de suspeeeeeence, vous comprenez?!
Bref, j'ai bien du finir par les ouvrir , et au passage, j'ai frôle l'apoplexie. (aparté: c'est rigolo parce que j'utilise ce mot pour une petite figure de style sympathique, une exagération humoristique pour décrire mon état de fébrilité ébahie mais...je n'ai aucune idée de ce que peut bien etre une apoplexie, médicalement parlant. Allez; je poursuis la rédaction, et puis j'irai googler ça un de ces 4). Le mail indiquait que, mais oui, le mail indiquait que...ils avaient décidé de m'embaucher, avec une période d'essai de 3 mois. TROP BIEN ENORME TRUC DE FOU INCROYAAAAAAABLE. Bref,j'étais plutôt contente.
Apres le temps de réaction, plutôt longuet je l'avoue, mais en plus, je venais de me lever je crois (ça n'aide pas a être réactif), je me suis rendue compte qu'il allait falloir annoncer aux autres que je ne pourrait pas travailler pour eux. 
Croyez ou le pas, mais ça n'a pas été si facile! Je déteste cette impression de faire faux bond, même si ce n'est pas volontaire et meme si j'ai été honnête _ j'ai . C'est quand même une chance que l'on te donne, et la décliner n'est pas si anodin. Mais c'est la vie... j'ai passé un coup de fil mais le patron n'était pas dispo. J'ai donc écrit un mail pour tout expliquer et proposer de venir juste le lendemain s'ils m'avaient compté dans les effectifs, pour etre sure qu'ils aient l'info au cas ou je ne parviendrais pas a les joindre par téléphone. Plus tard, j'ai repassé un coup de fil et j'ai pu; cette fois, annoncer cela de vive voix à boss numéro 2. 
Cela aurait pu s’arrêter là... mais en fin d'après midi, j'ai reçu un mail en réponse au mien de boss numéro 1. J'ai été tellement éberluée (et il faut l’être, éberluée, pour employer un mot pareil) de sa réponse, que allez cadeau, je la traduit ici: 

Thank you for the kind email and offer of help on Tuesday.  Tuesday was to be an orientation day so no problem regarding sales staff for the store.  I enjoyed our conversation very much and sincerely appreciated your honesty.  I am confident you will do well in your new position because you are an engaging individual with great people skills, to say nothing of the charming allure of the "French" accent.  Enjoy your time in Canada.  Again, all the best in your new job..

Merci pour le gentil message et la proposition de venir aider mardi. mardi était censé être un jour initiation donc il n'y a pas de problème concernant les effectifs pour la boutique. J'ai beaucoup apprécié notre conversation et j'ai été sincèrement sensible à ton honnêteté. Je suis sur que tu te débrouilleras bien dans ton nouveau poste car tu es une personne agréable avec de bonnes compétences dans le relationnel, sans parler du charmant attrait de l'accent français. Profite de ton séjour au Canada, et , à nouveau, tous mes voeux dans ton nouveau travail.

Ce genre de message, en réponse à un refus _ même si motivé _ d'une proposition d'embauche....ne me semble pas tellement envisageable en France lol. 

Concernant mon fameux nouvel emploi, je vais le décrire dans un prochain article. Après tout, ce sera globalement un peu toujours la même chose, donc je vais éviter d'en écrire des tartines dans chaque article pseudo-hebdomadaire (plutôt mensuel maintenant comme vous pouvez le constater).  

Les semaines passent trèèèèès vite, et les week ends aussi du coup, mais j'essai de sortir un minimum, ne serait-ce que pour respirer un air frais.

Le premier we (de mon nouveau travail), j'ai également travaillé le samedi, car c'est le seul jour que l'ex employée que je remplace peut me former. Le dimanche, ma super géniale sortie de la semaine a été un aller-retour jusqu'au métro (1h de bus) pour...aller acheter mon pass bus/métro de décembre, wouhouuuu!! Heureusement, ma chère Sahand était de la partie et le trajet est passé très vite. On en a profité pour aller faire un saut chez Shoppers, un magasin qui vend un peu de tout, du maquillage jusqu'à la bouffe en passant par des médocs et des jouets. A l’affût de bonnes affaires post Black Friday,  en moins dangereux (des amateurs un peu cinglés de ce concept ont quand même provoqué le décès d'un employé us en 2008 en se ruant dans le magasin alors qu'il ouvrait les portes), on a fait le plein de shampoing, crèmes, savon, et un peu de nourriture aussi au passage. Programme peu passionnant, mais adapté à une semaine à fond. Et puis, peu importe le contexte, on  bien rigolé et c'est le principal.

Le 2ème week end, rebelote le samedi. Le dimanche, j'ai rejoint Maud et Sandrine au centre ville pour aller faire un tour au salon "One of a kind" , puis au marché de Noel du quartier de la distillerie.  







Journée bien froide, mais ensoleillée, avec un beauuuu ciel bleu, une bonne dose de rires...de quoi faire le plein de bonne humeur pour la semaine à venir. 
















      
     
      


 Au salon, il y avait principalement des      
  artisans   qui proposaient a peu près de tout,      allant de mets gastronomiques à des objets de déco, sacs fabriqués en...ceintures de sécurité, bijoux, tableaux etc. On a toutes les 3 failli craquer pour un stand de bijoux, qui étaient à la fois simples et vraiment jolis...mais une once de lucidité nous a fait reculer, après avoir déniché leur prix. On en est venus à la conclusion que ça doit être super sympa, Toronto, pour les gens riches. 

























Le marché de Noel était bondé!! On est passées devant un nombre important de stands (là aussi, variés, beaucoup proposaient de la nourriture (hot dogs, poutines, cuisses énormes de dinde...et le nombre de client était faramineux sachant qu'il était...autour de 16h! Sacré goûter!), mais on ne s'est pas arrêtées, il était impossible de s'attarder devant un stand sans entraver la circulation piétonne, et ça, ça donne moins envie. 

Journée peu fructueuse en achats de Noel, mais sympathique de tout autre point de vue donc.






Le 3ème week end a commencé le samedi avec une grasse mat' (wouhouuu, j'ai dormi jusque...9h! Et encore, en me forçant à redormir après m’être réveillée à 8h14...haa, vieillesse, vieillesse ennemie!)
Au programme, soirée avec des amis de Yamuna, elle même et Sahand. Repas mosaïque (chacun amène quelque chose), et puis...Taboo! Excellente ambiance, délicieux snack, de grands éclats de rire...j'ai vraiment été impressionnée de la facilité avec laquelle les canadiens savent mettre à l'aise et intégrer des gens qu'ils rencontrent pour la 1ère fois! 
Grand challenge que le tabou en anglais, mais pris par le jeu, on en oublie presque la langue que l'on est en train de parler! Mes coéquipiers ont bien géré, malgré mon accent bien franchouillard!! 
Quant aux mimes qui ont suivi...j'en ai encore mal aux maxillaires d'avoir tant ri! Record de perspicacité (et de chance!) pour Sauver Willy...et grande déception (ouf, partagée avec une autre française qui était présente): le Canada ne connait pas le Marsupilami!!!!!
Je suis obligée de rendre hommage ici à cet étrange animal de la foret tropicale, ouba ouba c'est LUI le Marsupilami: 




Dimanche, mode ménache enclenché, et comme touuuuus les dimanches, la journée est passée très vite! Allez; je vais me préparer mentalement pour une nouvelle semaine de taf, et dormir un peu aussi accessoirement! 

NB: les week ends passent vite, évidemment, mais le plus fou c'est que les semaines aussi!! 
Prochain article, description de mon poste, premières impressions et bref compte rendu des premières semaine. Mais je vais également tenter de rattraper mon énorme gigantesque monstrueux retard en traduction des articles....Petite question réthorique _ mais si vous avez une réponse, ça m'interesse: POURQUOI les journées ne durent-elles que 24h et/ou QUI a décrété que le sommeil devrait être vital?? 
Sur ces questions philosophiques, je vous souhaite une bonne semaine!