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samedi 17 octobre 2015

Trajet Percé- Lac Louise en stop: partie 1 / Hitch-hiking trip Percé-Lake Louise: part 1


Geography lesson:

Percé - Lake Louise by car is 4772km and 49hours drive (staying on the transcanadian highway).

To picture it better, see the simplified map below (consider Gaspésie-Banff).



Leçon de géographie:

La distance Percé-Lac Louise en voiture est de 4772km et correspond à environ 49h de conduite.
Pour se représenter plus facilement, voici une carte simplifiée (considérez en gros Gaspésie- Banff):


On Saturday , July 11th 2015, I woke up early after a late goodbye fire camp evening, finished packing everything up and started walking along the road, thumb up. I knew I would have few chances to get picked up in the town centre, and headed out of town (in the right direction, I'm not that stupid) .
It was very hot and humid, the backpack weighted on my shoulders once again, but it was the beginning of the real adventure: it was a big challenge indeed, making such a big trip by hitch hiking, on my own, with almost no experience. I was really excited to see how it would work.

Samedi 11 juillet 2015, je me suis réveillée tôt apres une soirée d'aurevoir tardive autour du feu de camp, j'ai finit de tout remballer et ai commencé à marcher le long de la route, le pouce levé. Je savais que mes chances d'être embarquée dans le centre du village étaient minces, je me suis donc dirigée vers sa sortie (mais dans la bonne direction, hein, pas folle la bête!)
Il faisait très chaud et lourd, le sac pesait une fois de plus sur mes épaules, mais cela signifiait le début de l'aventure, la vraie: c'était un vrai défi personnel que d'entreprendre un si long trajet sur le pouce, seule, avec quasiment aucune expérience préalable en la matière. J'étais impatiente de voir ce que tout cela allait bien pouvoir donner.


The 1st driver to give me a ride out of Percé was Sylvion, he headed to Ste Thérèse for work and dropped me off there.
I walked until I found a convenient place for cars to be stopped, and kept directing my trave-loving thumb towards the road. After a few minutes, a car finally pulled over, and Christian drove me to New Richmond. He was working in a "youth house" and we had a lot to talk about. His personal experience was also very interesting, and I was happy to talk with someone who actually wonders and makes sure his way of life is a choice and not just the comfort of the habit.

Le premier conducteur à m'offrir un lift hors de Percé fût Sylvion qui se dirigeait vers Ste Thérèse pour embaucher, il m'y a déposée.
J'ai marché jusqu'à ce que je trouve un endroit pratique pour arrêter une voiture, et j'ai continué à orienter mon pouce voyageur vers la route. Quelques minutes plus tard, une voiture s'est finalement arretée, et Christian m'a emmenée jusque New Richmond. Il travaille dans une maison de la jeunesse, la conversation a été évidente à lancer et à poursuivre! Son expérience personnelle était également très interessante, et j'étais heureuse de parler à quelqu'un capable de remettre tout en question pour être plus vrai au quotidien (une prise de recul de quelques jours lui avait permis d'entreprendre une réelle réflexion sur sa "routine", et le plaisir de constater qu'elle lui convenait toujours).

After that, I was picked up by several cars, for a few minutes lifts each time:
Coddy, then Céline and Bruno to Carleton, they were a joyful couple and had lived many experiences when they were youger..and seemed to keep making the best of life. Celine told me about her own hitch hiking experiences as a young woman, and some were definitely less pleasant that the ones I had had until then, but she was fine with it, only regretted to have met a few jerks, but not the whole hitch-hiking past. I also remember feeling ill-at-ease when they stopped at a store and I needed to go to the bathroom: what if they left with everything I owned? My backpack was indeed inside the car while I was nervously sitting on the throne, and I couldn't even watch the car because of the stupid washroom walls! I rushed out to find them, waving at me and smiling with their hands full of groceries. I was so ashamed of my mistrust towards such great human beings, and I realized something: Trust is the key when you want to have a chance to encounter amazing people. And actually, both the driver and the hitch hiker have to trust the other: basically, whether you stop to pick someone up, or you are the someone about to be picked up, you make the decision to put your life into a stranger's hands.


Après cela, j'ai été chargée par plusieurs voitures pour un lift de quelques minutes à chaque fois:
Coddy, puis Céline et Bruno jusque Carleton, c'était un joyeux couple qui a vécu de nombreuses expériences (aventures même, probablement) dans leur jeunesse...et qui semblait continuer à profiter de la vie au maximum. Céline m'a fait part de sa propre expérience de pouce en tant que jeune femme, et certaines étaient vraiment moins agréables que les miennes; mais elle était à l'aise avec cela, regrettait bien sûr ces rencontres malencontreuses, mais vraiment pas l'expérience de pouce en elle même.
Je me rappelle m’être sentie mal à l’aise lorsque'ils se sont arrêtés à un magasin et qu’il a fallu que j’aille aux toilettes : et s’ils partaient avec tout ce que j’avais ? Mon sac à dos était en effet à l’intérieur de la voiture tandis que je siégeais nerveusement sur le trône, et je ne pouvais même pas surveiller la voiture à cause de ces débiles de murs de toilettes ! Je suis sortie en trombe pour les trouver, souriants et me faisant de grands signes, les bras chargés de courses. J’ai eu vraiment honte de ma méfiance à l’égard de ces 2 êtres pleins d’humanité ; et j’ai réalisé quelque chose : la confiance est la clé pour rencontrer, découvrir, apprendre et vivre ! A vrai dire, conducteur comme auto-stoppeur doivent faire confiance l’un à l’autre : en gros , que tu sois celui qui s’arrête pour charger quelqu’un ou celui qui est sur le point d’être chargé, tu prends la décision de remettre ta vie entre les mains d’un étranger.

It was kind of comforting to realize that, indeed, I take a risk every time I get on with someone I don’t know, but so does he/she. And as Celine and Bruno told me so wisely, in such a naïve way: “there are more nice than mean people”.[Spoiler alert!] I seriously doubted that before I started the journey, but this is what I actually lived. It is really worth to take the risk, and encounter extraordinary people.
C’était en quelques sortes rassurant de réaliser que, oui, je prends un risque à chaque fois que je monte avec quelqu’un que je ne connais pas, mais que c’est la même chose pour lui. Et comme Céline et Bruno me l’ont naïvement dit avec sagesse : « il y a plus de gentils que de méchants ». [Attention, spoiler alerte !] J’en doutais sérieusement avant d’entreprendre le voyage, mais c’est vraiment ce que j’ai vécu. Ca vaut vraiment le coup de prendre le risque…et de rencontrer des personnes extraordinaires.
A few minutes after they dropped me off, Kevin picked me up, and stopped for another hitch hiker a few minutes later, and this is how I met Thierry.
Quelques minutes après avoir été déposé, Kevin m’a embarquée, et s’est arrêté pour un autre auto-stoppeur quelques mètres plus loin, et c’est ainsi que j’ai rencontré Thierry.
It wasn’t the 1st road trip for Thierry, 19 : last year, he hitch hiked from Montréal to Vancouver. And to show how random this way to go is: it took him 2 weeks to go, and only 3 days to come back.
This time, he was heading to New Brunswick. If I hadn’t found a job in the Rockie’s, I would probably have made the detour since I initially wanted to go there during the road trip, but ran out of time.
After Kevin drop us off in Nouvelle, we decided to hitch hike together, even if our road would differ anyway from Carlington. While waiting on the side of the road, we had time to share some food and words: I realized how safe and comfortable my road trip was compared to his. While I used couchsurfing a lot and had a tent only in case of a lack of other options, he only used his hamac to sleep, and sometimes had to wait for several days before accessing a shower. I was impressed by this lonely experience, a few levels ahead of mine, and the excellent spirit of my new road friend.
For the 1st time, I sat next to the road (thumb up anyway), the feeling was so different to hitch hike with someone: I cared less about being seen from far away, it was as if the time ran out differently because I had someone to talk to and that was as important as getting picked up. Someone stopped anyway after a little while, Donna, living in a Reserve a few km away. He dropped me off in Carlington still on the 132 and headed direction Moncton with Thierry.
19 ans, la fleur aux dents, Thierry n’en était pas à son premier road trip : l’année dernière, il avait été en pouce de Montréal à Vancouver. Et pour montrer combien cette méthode peut être aléatoire : l’aller lui a pris 2 semaines tandis que le retour ne lui a pris que 3 jours.
Cette fois, il prenait la direction du New Brunswick. Si je n’avais pas trouvé un emploi dans les rocheuses, j’aurais probablement fait le détour comme j’en avais initialement l’intention, avant de manquer de temps.
Une fois que Kévin nous ai déposé à Nouvelle, nous avons décidé de faire du stop ensemble, bien que nos routes allaient se séparer un peu plus loin de toute façon (à Carlington). Pendant l’attente du bord de route, nous avons échangé nourriture et conversations : j’ai alors réalisé combien mon road trip était prudent et confortable par rapport au sien. Tandis que j’utilisais beaucoup couchsurfing et n’avait une tente qu’au cas où aucune autre option ne serait trouvée, il dormait toujours dans un hamac et pouvait passer plusieurs jours sans avoir accès à une douche. J’ai été très impressionnée par cette expérience en solitaire, quelques niveaux au dessus du mien, et l’excellent esprit de mon nouveau pote de route.
Pour la première fois, je me suis assise au bord de la route (le pouce en l’air quand même),le ressenti était bien différent en faisant du stop avec quelqu’un : il m’importait peu d’être vue de loin, c’était comme si le temps passait différemment, car j’avais quelqu’un à qui parler et c’était aussi important que d’être embarqué. Après un certain temps, quelqu’un s’est tout de même arrêté, Donna, habitant d’une réserve à quelques kilomètres de là. Il m’a déposée à Carlington, toujours sur la 132, et a pris la direction de Moncton avec Thierry.
Once again, standing next to the road by myself, I waited for a car to stop. At some point, one did, and I met Donald, en route to watch his son playing soccer. He told me I was lucky because he rarely picks up hitch hikers, so I asked why he did pick me up. His answer? First because I didn’t look messy, and also he didn’t catch anyone hiding into the bushes. Apparently, he saw it quite often, a girl on her own stopping cars before one or several of her friends get out of nowhere. But the most impressive story was the one he lived maybe 10 years ago:
He saw a girl hitch hiking and stopped to pick her up, but she was joined by her boyfriend previously hiding into the bush. For some reason, he still accepted them both, and started driving. A few minutes later, the guy pulled a knife out and threaten to stab him if he didn’t give his money and valuables quickly. Donald answered he wouldn’t, but if the guy tempted anything, he sure would bring them all out of the road. Finding the situation suddenly less funny, his girlfriend freaked out and begged him to let it go, which he finally did, Donald pulled over and let them go.
A few years later, he recognized the guy in a crowd and went to him: “Hi, do you remember me?” The guy didn’t, so Donald introduced himself as “the driver you tried to rob a few years ago”. He told me the guy’s face changed and he apologized for this behavior, saying that this day, “[he] taught ­[him]”.
Une nouvelle fois debout au bord de la route en solo, j’ai attendu qu’une voiture s’arrête. Une l’a fait, j’ai alors rencontré Donald, en route pour voir son fils jouer au foot à Matapédia. Il m’a dit que j’avais de la chance car il s’arrêtait rarement pour prendre des auto-stoppeurs., je lui ai donc demandé pourquoi il m’avait chargée. Sa réponse ? Déjà, parce que je ne paraissais pas trop à l’arrache, et également parce qu’il n’a aperçu personne de caché dans les buissons alentours. D’après ces dires, il est fréquent de voir des filles faire du stop seules puis être rejointe par un ou plusieurs acolytes une fois la voiture arrêtée. Mais l’anecdote la plus impressionnante est celle qu’il a vécue il y a peut être 10 ans :
Il a vu une fille faire du stop et s’est arrêté pour la charger, mais elle a ensuite été rejointe par son copain, précédemment planqué derrière un buisson. Pour une raison ou une autre, il a tout de même accepter de les charger tous deux, et a commencé à rouler. Quelques minutes plus tard, le mec a sorti un couteau et l’a menacé de le planter s’il ne lui donnait pas immédiatement argent et objets de valeur. Donald a répondu qu’il ne le ferait pas, mais qu’il sortirait certainement tout le monde de la route. Trouvant la situation soudain moins sympathique, sa copine l’a supplié de laisser tomber ; ce qu’il a finit par faire, permettant ainsi à Donald de se garer et de les laisser partir.
Quelques années plus tard, il a reconnu le mec dans une foule et est allé à sa rencontre : « salut, tu te souviens de moi ? ». Le mec ne le remettant pas, Donald s’est présenté comme « le conducteur que tu as essayé de dévaliser il y a quelques années ». Il m’a dit que le mec s’est liquéfié et qu’il s’est excusé pour son comportement, ajoutant que « [Donald l’avait] dompté ce jour là ».

Once again along the road, I've been waiting for a while (I lost all notion of time, so I can't be more specific here), alternating between grilling under the hard sun and getting wet because of a storm rain . Suddenly, I saw a car passing me and turning around to come back : it was Vincent, to pick me up despite the company car.
He explained he was working in the construction industry, currently building the premises of a new company (very important for the region with an unemployment rate as high as the one of Gaspésie). He was really interesting to talk to, a lot to teach me about the region and the way of life there. At some point, he suddenly left the main road to take a secondary one...I was not sure what to expect when he started pointing at some nice spots along the road, and explaining about the road deterioration etc: he just made a little detour to show me the tourism road! He also shared some stories involving him, a car and wildlife, I share the most impressive one here: one day he was driving at night,alone on a road and there were no other lights around than his ones; he saw last minute a bear right in front of him, he braked but couldn't avoid the collision and actually ran over the bear! He stopped a few hundreds meters away and waited half an hour before getting out of the car to check the road, he only saw a few blood spots reaching the forest and he left. Well, that was quite a story!!! He finally dropped me off in Causapscal.

Une fois encore au bord de la route, j'ai attendu longtemps (ayant alors perdu toute notion de temps, je suis incapable d'être plus précise), alternant entre cramer au soleil et me prendre une averse orageuse. Tout à coup, j'ai vu une voiture me doubler et faire demi-tour: c'était Vincent, pour m'embarquer en dépit de sa voiture de fonction.
Il m'a expliquée qu'il travaillait dans la construction et était actuellement en train de construire les bâtiments d'une nouvelle entreprise (très importante pour la région compte tenu du taux de chômage très élevé en Gaspésie). Il était très intéressant de discuter avec lui, il avait beaucoup à m'apprendre sur la région et la façon d'y vivre. A un moment, il a soudainement quitté la route principale pour une route secondaire...je ne savais pas trop à quoi m'attendre jusqu'à ce qu'il se mette à me montrer des endroits sympas au bord de la route, et à se lancer dans des explications à propos de la détérioration de la route etc: il avait juste fait un détour pour me faire profiter de la route touristique! Il m'a également fait part d'anecdotes l'impliquant lui; ainsi qu'une voiture et de la faune sauvage, je partage la plus impressionnante ici: un jour, il conduisait de nuit, seul sur la route et sans lumière autre que ses phares lorsqu'il a vu un ours devant lui, à la dernière minute. Il a écrasé le frein mais ne pouvait éviter la collision, et il a roulé sur l'ours! Il s'est arrêté quelques centaines de mètres plus loin et a attendu 1/2h avant de sortir de la voiture pour observer la route, il n'a alors vu que des traces de sang se diriger vers la forêt et il est parti. Waow, ça c'est du récit! Il m'a finalement déposée à Causapscal.


At this point, I was amazed by the great rides I had got, but disappointed by how close to my departure point I still was. I slowly started to realize I would probably not make it to Montreal on this day as I thought I would easily: distances are really different over here, and if it looks "close" on the map...it doesn't mean you will quickly reach your destination! I actually learned it the hard way: under a heavy rain,when I had to take refuge under a motel shelter (hoping that the guests wouldn't get out of their room and yell at me for standing there with all my stuff) and cancel all my plans for the evening (going out with and sleeping at Sandrine's place). Fortunately, my little couchsurfing experience gave me some option, and I texted Antonio from Quebec City to know if he could host me, which he promptly agreed to: yeah, looked like I wouldn't have to sleep outside after all! 


Arrivée ici, j'étais épatée par les super lifts que j'avais eu, mais déçue de constater que j'étais encore beaucoup trop proche de mon point de départ. J'ai lentement commencé à réaliser que je n'arriverais probablement pas à Montréal ce jour contrairement à ce que je pensais: les distances sont vraiment différentes ici, et ce qui semble proche sur la carte...ne l'est pas forcément dans la réalité! En fait, je l'ai appris à mes dépends: sous une pluie diluvienne, lorsque j'ai du me réfugier à l'abri d'un motel (en esperant que ses occupants ne sortent pas en me hurlant dessus pour être plantée là avec tout mon bazar) et annuler tous mes plans pour la soirée (vagabonder dans Montréal puis dormir chez Sandrine). Heureusement, ma petite expérience de couchsurfing me laissait quelques options, et j'ai envoyé un sms à Antonio de Québec ville pour savoir s'il pourrait m'héberger, ce qu'il a rapidement accepté: cool, apparemment, je n'aurais pas à dormir dehors cette nuit là!



And I waited, waited, waited for someone to stop and pick me up. No one did for at least 2 hours under a treacherous little rain... but eventually, Francine and Serge did and dropped me off in Amqui. They used to hitch hike themselves when they were younger, and they advised me to always ask to be dropped off in a city when I am on the transcanada highway because there are sometimes hundreds of kilometers between 2 cities, and I wouldn't enjoy stay for hours on a rest area. With this good-to-know information, I waved at them and walked away towards the exit of the town, where it would be easier to be picked up. A few minutes later, Daniel stopped and I got on his mustang; waow, 1st time in a cabriolet! I enjoyed the experience, but still wondered about its outcome since Daniel asked a lot of personal questions and was a bit tendentious...but still decent and he even made a detour to bring me closer to my destination, he dropped me off in Mont Joli, at the last traffic circle before the highway entrance. 

Et j'ai attendu, attendu, attendu que quelqu'un s'arrête pour me prendre...Ce que personne n'a fait pendant au moins 2h alors qu'une pluie perfide continuait de tomber. Mais une voiture a fini par s'arreter, et Francine et Serge m'ont déposée à Amqui. Ils avaient eux même voyagé sur le pouce dans leur jeunesse, et ils m'ont conseillées de toujours demandé à être déposée à une sortie proche d'une ville car sur l'autoroute transcanada, il y a parfois plusieurs 100aines de km entre 2 villes, et ça ne serait pas le fun d'attendre des heures sur une aire d'autoroute. Cette info utile en tête, je leur ai fait un dernier signe de la main et ai marché jusqu'à la sortie du village, pour avoir plus de chances que quelqu'un s'arrête. Quelques minutes plus tard, ce fût le cas de Daniel et je suis montée dans sa Mustang: waow, première fois en décapotable!J'ai profité de l'occasion, mais n'était pas sûre de son issue car Daniel me posait beaucoup de questions persos et était un brin tendancieux...mais est resté correct et a même fait un détour pour me rapprocher un maximum de ma destination, et m'a déposée au dernier carrefour de Mont Joli avant l'entrée d'Autoroute.

Another hour (at least), waiting for someone to stop while the sky became darker and darker... another hitch hiker walked from another direction, I was afraid to have a really unnecessary competition, but he headed to a restaurant after waving at me, asking me about my destination and wishing me good luck: I definitely love the hitch hiking spirit, and felt ashamed about my 1st thought... 

(Au moins) une autre heure à attendre tandis que le ciel s'assombrissait de plus en plus... J'ai soudainnvu un autre auto stoppeur marchant depuis une autre direction se diriger vers ma "zone d'attente" et j'ai alors eu peur d'avoir une concurrence bien mal venue, mais il s'est finalement dirigé vers un resto, non sans me faire signe, s'encquérir de ma destination et me souhaiter bonne chance: Oui, vraiment, j'aime l'esprit de l'auto-stop, et me suis sentie honteuse de ma première pensée...

After that, Serge picked me up and dropped me off about 1/2 hour later in Rimouski. At this point, it was almost night. I started worrying about having to hitch hike another 3 and half hours by night when a car pulled over: it was Johanne and Régis, heading to Rivière du Loup. They were very nice and had a great conversation, and I felt very comfortable with them. So comfortable actually that I kind of crossed the boundaries and asked, just in case, if it would be possible to sleep at their place, on the floor or a couch, so I could avoid keeping on hitch hiking at night. I knew this request from a stranger could seem rude and I felt bad about this, but I figured it would be the safest way to proceed, and whatever their answer would be, I wouldn't have any regret. To my relief, they accepted, and I spent a very comfortable and fortifying night and was even offered to take a shower: pure Happiness after such a hot and long day!! I planned on walking the few km to the highway entrance the next day, but they insisted on driving me there: it's amazing to think that the day before we didn't know each other, and yet here they were, doing so much for me...It's the magic of travelling!

Aprés cela, Serge m'a chargée et déposée à Rimouski environ 1/2h plus tard. A ce moment, il faisait quasiment nuit. J'ai commencé à m'inquiéter de la nécessité de continuer à faire du stop pour les 3h30 de trajet restantes dans l'obscurité lorsqu'une voiture s'est arretée: c'était Johanne et Régis qui se dirigeaient vers Rivière-du-Loup. Il étaient très sympathiques et avaient une intéressante conversation et je me suis immédiatement sentie à l'aise avec eux. Tellement à l'aise, en fait, que j'ai un peu dépassé les bornes et leur ai demandé, juste au cas où, s'il était possible de dormir chez eux, par terre ou sur un canap afin d'éviter d'avoir à continue à faire du stop en pleine nuit. J'étais consciente que cette demande d'une "étrangère" pouvait paraitre bien impolie et je n'en étais pas vraiment fière mais je me suis dit que c'était le moyen le plus sûr de procéder, et quelque soit leur réponse, je n'aurais au moins aucun regret. A mon grand soulagement, ils ont accepté, et j'ai passé une nuit confortable et revigorante, et ils m'ont même offerts une douche: quel Bonheur après une si chaude et si longue journée! J'avais prévu de marcher les quelques km séparant leur maison de l'autoroute le lendemain, mais ils ont insisté pour m'emmener jusque là: c'est incroyable de penser que le jour précédent nous ne nous connaissions pas, et pourtant, ils étaient là, à faire tellement pour moi...c'est la magie du voyage!


Another Morning standing on the side of the road, I didn't fool myself about the odds to get picked up quickly: it was about 8am and only a few cars passed by me.
I even had a car of old people staring at me with so much disapproval that I hesitated between burst into laughter or give them the finger (just kidding, I'm not that violent _ but I recognize having considered making a "what?!" gesture...the thought it would only reinforce their close mindedness and certitude hitch hikers are a bunch of degenerate/good for nothing delinquents stopped me).

Un matin de plus plantée au bord de la route, je ne me faisais pas vraiment d'illusions sur mes chances d'être chargée rapidement: il était environ 8h du matin et peu de voitures passaient.
J'ai même eu une voiture de personnes âgées me fixer avant tant de désapprobation que j'ai hésité entre éclater de rire et les honorer d'un doigt (je rigole, je ne suis pas si violente_ mais je reconnais avoir considéré faire un gest genre "queskiya?"...j'ai été arretée par l'idée que cela ne ferait que renforcer leur étroitesse d'esprit et certitude que tous les auto stoppeurs sont une bande de délinquants dépravés et bons à rien. )

Article en chiac (New Brunswick language)


But it was actually my lucky day, and not even 30 after I had first got there, a car pulling a trailer stopped 50 meters later. Since it didn't slow down when passing me, I didn't bother turning back, and the honk triggered my hich hiker habit: waking up, throwing the back pack on my back and grabbing the rest of my stuff before sprinting toward the generous driver. And this is how I met Jacques and Diane, a lovely couple heading a little further west than Montreal (perfect!). We talked about everything and had a lot of fun. When we stopped for lunch, I offered to take care of it as a thank you gesture but they wouldn't let me (!!) and invited me to share a delicious chicken-fries-salad in their trailer, on the parking lot of a an IGA. Arriving in Montreal area, I asked them to let me at a highway exit, wherever convenient for them, but they insisted on driving me into the city to the nearest subway station (!!!).


Mais en fait, c'était mon jour de chance, et même pas 30mn après être arrivée là, une voiture + caravane s'est arretée 50 mètres plus loin. Comme il n'y avait eu aucun signe de ralentissement lorsqu'elle m'a dépassée, je n'ai pas pris la peine de me retourner, et c'est un coup de klaxon qui a déclenché mes réflexes de pouceuse: réveil - balançage de backpack sur le dos - attrapage du reste des affaires et sprint jusqu'à mon bienfaiteur. Et c'est ainsi que j'ai rencontré Jacques et Diane, un couple bien sympathique se dirigeant vers l'ouest de Montréal (parfait!). Nous avons parlé de tout et avons beaucoup ri. Quand nous nous sommes arretés pour le déjeuner, j'ai proposé de m'en charger en signe de gratitude, mais ils ont refusé (!!) et m'ont invitée à partager un délicieux repas de poulet-frites-salade dans la caravane, sur le parking d'un l'IGA. En arrivant vers Montréal, je leur ai demandé de me déposer à la sortie d'autoroute qui les arrangerait le plus, mais ils ont insisté pour me conduire jusqu'à la bouche de métro la plus proche (!!!).





Late afternoon, I finally arrived at Sandrine's apartment, and we headed to a pub to celebrate this out-of-Toronto meeting and our road trip plans. It was really nice to see her again after all the fun we had shared in Toronto. We went then to groceries shopping so I would have something to eat while pursuing my journey, and we headed back to her place. We were supposed to watch a movie together, but I was so late in updating the blog that I actually caught up while she was watching it (!). I then stayed up late after she went to bed to prepare my trip to Lake Louise and have a place to sleep the next day (google map being my friend, I planned to arrive in North Bay (about 6hours from Montreal) and sent a few couchsurfing requests). I eventually fall asleep, impatient to discover the surprises and awesome and awesome encounters on the trip to Lake Louise, and of course, to have a look at the barn and see if I could really work there as a horse back riding tour guide (I seriously doubted that since in my narrow-french spirit, a diploma was required).

En fin d'après midi, je suis enfin arrivée à l'appart de Sandrine et nous nous sommes dirigée vers un bar pour fêter nos retrouvailles hors de Toronto et nos projets respectifs de road trip. C'était vraiment cool de la revoir après tous les bons souvenirs en commun vécus à Toronto. Nous avons ensuite fait quelques courses afin que j'ai quelques provisions pour la suite du voyage, et nous sommes rentrées à l'appart. Nous étions alors censées regarder un film ensemble, mais j'étais tellement à la bourre dans la rédaction du blog que j'ai rattrapé mon retard pendant qu'elle suivait le film (!). J'ai veillé tard bien après que Sandrine se soit couchée pour préparer mon itinéraire et avoir un endroit où dormir le lendemain (google map étant mon ami, j'avais prévu d'arriver à North Bay (environ 6h de Montréal) et ai envoyé quelques demandes sur couchsurfing). J'ai moi aussi fini par m'endormir, impatiente de découvrir les surprises et belles rencontres que le trajet jusque Lac Louise allait me réserver , et bien sûr, impatiente aussi de jeter un coup d'oeil à l'écurie et voir s'il serait vraiment possible pour moi d'y travailler en tant que guide de balades à cheval, étant donné que mon petit esprit français, et bien étroit était bloqué sur la certitude qu'un diplôme était requis pour cela.


Here we are, update up to...July 12th --' The following of this road adventure will be detailed in the next article _ as soon as I can (I am currently in a bus to Toronto, it's 8.50pm and I should arrive around 7 tomorrow.

Nous voila donc à jour jusqu'au...11 juillet --'. La suite de cette aventure sur la route sera détaillée dans le prochain article _ dès que j'en aurai le temps (Je suis actuellement dans un bus pour Toronto, il est 20h50 et je devrais arriver demain vers 7h.)













mardi 6 octobre 2015

Douleur

Cela fait plusieurs mois que je travaille sur le prochain article (mon arrivée à Lac Louise après un périple de 7 jours de stop à travers le Canada), mais je n'ai jamais trouvé le temps de le finir. Je ne le posterai pas ce soir non plus, j'y viendrai, quand j'en aurai le temps, mais probablement pas avant la fin de mon emploi de guide de balades à cheval, le 16 octobre.

I have been working on the next article (my arriving in Lake Louise after a 7 days hitch-hiking-trip through Canada) for a few months, but never found the time to finish it. I'm not posting it tonight either, I will eventually when I have time, probably not before the end of my employment as a horse back riding tours guide, on October 16th.





















Mais je dois écrire maintenant.
Parce qu'écrire est un moyen de partager, mais peut également aider à élaborer la douleur incommensurable de perdre un être cher.
J'écris cet article en mémoire de Fabienne, qui faisait partie, je crois, des rares lecteurs de ce blog.

But I have to write something now.
Because writing can be a way to share, but can also help processing the immeasurable sorrow of the Loss of a loved one.
I am writing this article in memory of Fabienne, who was, I believe, one of the few readers of this blog.

Pendant 3 ans, Fabienne a vécu avec une épée de Damoclès au dessus de la tête: un putain de cancer lui avait en effet été diagnostiqué en automne 2012.
Mais la vie a continué, et elle a fait de son mieux pour jouer le jeu, quoi qu'il en soit. Bien sûr, il y a eu des jours de désespoir, et de longues heures à angoisser pour l'avenir. Bien sûr qu'il y en a eu. Parce que quand la maladie t'attrape, tu n'es plus jamais libre. Toujours rattrapé par un doute incessant en pensant à un événement à venir; "serai-je encore là, alors?"
Et pendant 3 ans, elle fût là, comme elle l'a toujours été. Une femme intelligente, énergique, attentionnée. Une de celles que tu aimes avoir dans ton entourage, pour sa capacité à écouter et aider, pour son intéressante conversation, pour les efforts qu'elle fournit lorsqu'elle reçoit...pour son agréable compagnie.

For 3 years, Fabienne had been living with the sword of Damocles hanging over her head: she had indeed been diagnosed with fucking cancer in the fall of 2012.
But life was going on, and she did her best to play the game, no matter what. Of course, there were days of despair, and long hours of dreading the future. Of course there were. Because when you get caught by the disease, you are never free again. Always pulled backwards by a nagging doubt, picturing any event to come: "will I still be there, then?"
And for 3 years, she was there, as she had always been. A smart, energetic, caring woman. The one you love having around, for her ability to listen and to help, for her interesting conversation, for the effort she put in hosting...for her pleasant company.

Pendant 3 ans, sa famille proche, élargie, ainsi que ses (nombreux) amis l'ont soutenue, tout en respectant son besoin de solitude, parfois, pour affronter de mauvais résultats et la peur du lendemain. Admiratifs, toujours, de la forme qu'elle tenait par ailleurs, de  la volonté qu'elle manifestait à poursuivre les nombreuses activités sportives qu'elle aimait pratiquer, avec une capacité physique dépassant celle de nombreux de ses amis. Malgré la fatigue inhérente à la maladie, Fabienne mettait un point d'honneur à être une hôte parfaite: ses invités étaient toujours chaleureusement accueillis, et pouvait apprécier ses talents de cuisinière.Aussi, elle a été, jusqu'à la fin, attentive à tous, interessée par le quotidien de chacun, demandant des nouvelles de ceux qui étaient trop loin pour lui donner eux même.

For 3 years, her immediate and extended family, as well as her (many) friends supported her while respecting her need of isolation, sometimes, to face bad results and the fear of tomorrow. Admiring, always, how fit she staid anyway, the willpower she demonstrated to keep on practicing the many sportive activities she liked, with a physical condition way better than the one of many of her friends. Despite the fatigue inherent to the disease, Fabienne always made of point of honor to be a perfect host: her guests were always warmly welcomed, and could enjoy her great cooking skills. Also, she has been, until the end, paying close attention to everybody, interested in everyone's every day life, asking for news about the ones too far away to personally give her fresh ones.


C'est vraiment difficile de réaliser qu'elle n'est plus là, même si j'ai reçu des nouvelles de plus en plus mauvaises par email. Ca ne fait simplement aucun sens. Les derniers souvenirs que j'ai de Fabienne, en direct, sont ceux de l'appartement à la Bresse: la remise des clés, les contacts fréquents jusque septembre et puis l'apéro chez elle avec Yamina et Christophe quelques semaines avant le départ pour le Canada. Je me souviens de sa voix, de son sourire et de sa gentillesse (combinée à celle de Noël, bien sûr, les 2 faisaient la paire!) Et puis, un échange de mails et cartes postales lorsque j'étais encore à Toronto, et un bref salut sur hangouts un jour que toute la famille mangeait chez mes parents. Probablement la dernière fois que je l'ai vue.

It's very hard to realize she's gone, even though I received worst and worst news by email. It just didn't make sense. The last live memories I have of Fabienne are the ones related to the appartment in La Bresse: when the keys were handed over, the frequent contacts until September and the "aperitif" in her home with Yamina and Christoph a few weeks before my departure for Canada. I remember her voice, her smile, her kindness (combined with Noel's of course, they were a right pair!). And then, an email and postcard exchange when I was in Toronto, and a quick "hi" on hangouts one day when all her family was lunching at my parent's place, Probably the last time I saw her.

Noël et Fabienne ont toujours fait partie des amis proches de mes parents (un sympathique melting pot de famille-amis plus précisémment). Bref, d'innombrables repas partagés les dimanches, souvent accompagnés d'un "tour du coin" tant redouté de mon enfance (marcher pour marcher, quelle horreur à l'époque), et puis les soirées Tarots se sont ajoutées à ces rendez vous réguliers, que j'ai de moins en moins fréquentés au fil des années (autres activités, études, travail...). Mais lorsque je pouvais être présente, j'ai apprécié de plus en plus les repas en commun durant jusque tard dans l'après midi, parce que j'étais alors suffisamment agée pour prendre part aux conversations, et considérer ces adultes comme des égaux et non plus des aliens d'une autre génération, et puis finalement comme des amis. Les Greffier ont toujours fait partie du décor, et il est, encore aujourd'hui, inconcevable de ne plus les compter parmis les personnes avec qui je garderai toujours contact. Et pourtant...et pourtant. Pourtant, il faudra bien que je me fasse à l'idée de n'en voir "plus que"3. Non pas que l'absence de Fabienne diminue mon estime pour cette famille, mais elle se ressentira probablement à chaque rencontre. Une nouvelle normalité est à construire, qu'on le veuille ou non, et il faudra du temps pour la ressentir comme telle.

Noel and Fabienne have always been close friends for my parents (a nice mix of friend and family, actually). Yes, many shared meals on Sundays, usually together with a "area tour" I dreaded so much as a child (walking just to walk, what a non sense back then). Then the "Tarot nights" added up to those regular encounters, to which I went less and less often (other activities, studies, work...) But when I could be there, I enjoyed those meals shared until late in the afternoon because I was old enough to take part to the conversations and consider those adults as equals_ and not any more as aliens from another generation_ and finally, as friends. The Greffiers have always been around and it is today impossible for me not to see them as people I will always be in touch with. And yet...and yet. Yet I will have to face the fact that that I will only be seeing 3 of them from now on. Not that Fabienne's absence reduces my regard for this family, but it will be probably be felt in every single future encounter. A new Normality is to build, whether we want it or not, and it will require time to feel it as such.

La distance n'arrange rien. Au contraire. Elle rend les choses d'autant moins évidentes qu'on ne peut que se référer aux nouvelles et impressions transmises par les personnes sur place, sans rien vivre de leur quotidien, sans ressentir par soi même l'inquiétude ambiante, les hauts et les bas. Si, on peut le ressentir, mais en différé, après l'avoir lu, mais la culpabilité n'est pas loin: ne pas être là, c'est presque se défiler, c'est presque abandonner les personnes les plus concernées. Comme si les choses auraient été différentes si j'étais restée...
Non, bien sûr que non. Ce n'est que tergiversations de l'esprit qui cherche à expliquer, à trouver un sens là où il n'y a que malchance, destin, coïncidence - peu importe le nom. C'est vouloir se donner un pouvoir que personne ne peut avoir. Une façon comme une autre de contourner le problème, et de fuir la réalité.
Mais c'est ça aussi voyager: être impuissant et trop loin pour physiquement soutenir quelqu'un. Il reste l'écrit, internet et des intermédiaires avec qui l'on communique réguliérement...Autant d'ersatz de proximité, qui permettent quand même de rester en contact et de se sentir ponctuellement proches, malgré tout...

The distance doesn't help. On the contrary. It makes the situation even less so evident that you can only rely on news and impressions relaid by people on site, without living anything of their everyday life, without feeling by yourself the surrounding anxiety, the up and down. Well, yes, you can feel it, but not at the same time, after having read about it, but the guild isn't far : not being there, it's almost running away, it's almost abandoning the most affected people. As if everything would have been different if I had stayed...
No, of course not. It's only an avoidance strategy of the mind which tries to explain, to find a sense where there is nothing but bad luck, fate, coincidence _ whatever the name is. It's wanting to grant yourself a power no one can have. Just a way to avoid the issue and escape reality.
But this is also what travelling means: being helpless and to far to personally support someone. Remain writing, internet and intermediaries with who we are regularly in touch...as many proximity ersatzes which help to  keep in touch and feel occasionally close, in spite of everything...

Avant de clore cet article que j'aurais aimé ne jamais avoir à écrire, je tiens à exprimer ma gratitude. J'ai eu la chance de remercier Fabienne lorsque j'en avais encore la possibilité, mais c'est un geste simple qu'on ne pense pas toujours à adresser à des personnes pourtant salvatrices. 
J'adresse un merci général, à toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à mon sourire d'aujourd'hui. A toutes ces personnes, qui, comme les Greffier, font partie du décor dans mon monde intérieur et sans qui je ne conçois pas de normalité: ma famille, proche et élargie, mes amis, mais également toutes ces personnes qui m'ont, un jour, permis de me sentir bien par un geste, un sourire, une attention. La bienveillance la plus banale peut changer le regard d'une personne sur sa journée et à terme, sur le monde en général.
Je tiens également à affirmer que je serai toujours là si vous avez besoin de moi. Si vous parvenez à me le faire comprendre (car malheureusement, une fois de plus la distance n'aide pas à être suffisamment au fait des choses), peu importe la nature de notre relation, je ferai au mieux pour vous venir en aide. Parce qu'un simple soutien amical peut changer beaucoup.

Before ending this article I wish I never had to write, I care about expressing my gratitude. I was lucky enough to thank Fabienne when I still had a chance, but it's an easy gesture we don't always think to offer to essential people.
I adress a general "thank you" to all people who have more or less contributed to my today smile. To all those people who, like the Greffiers, I can't think of a world, I can't consider a Normality without: my family, close and extended, my friends, but also all those people who made me feel good by a simple gesture, smile or attention. The most common benevolence can change the look of a person on its day, and, over time, on the world. 
 I also want to affirm that I will always be there if you need me. If you manage to make me understand it (because one more time, the distance doesn't help to be aware enough ), nevermind the nature of our relationship, I'll do my best to give you a hand. Because a simple friendly support can change a lot.











A la mémoire de Fabienne, qui va énormément nous manquer. 

In memory of Fabienne, who we will miss so much.