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vendredi 21 novembre 2014

Grande thématique: les courses! Big Topic: (food) Shopping

La première semaine, j'ai joué la big big radine en mode Molière, vous savez, du style "il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger". Je m'étais donc achetée le strict minimum dans une épicerie indienne, histoire d'avoir une pomme et un thé le matin,et des pâtes ou un mix de riz/petits pois/pseudo knacks de poulet. Un peu extrême, mais bon, une petite diète ne fait jamais de mal n'est ce pas, et puis surtout cela m'a permis de tenir financiérement jusqu'à l'arrivée du sacro saint virement sur mon compte Canadien. (Je me suis récompensée de cet effort bénéfique en achetant mon premier pot de beurre de cacahuète lors des courses de la 2ème semaine.

Ha, d'ailleurs, c'est le sujet de cet article, les courses de la 2ème semaine! Mais je leur accorde même un article à part, parce que cela s'appliquera, je pense, à toutes les courses alimentaires que je ferai au cours de ce PVT.

Alors, il me semble que mon premier contact officiel avec un supermarché canadien a eu lieu... le jeudi. Dans ces eaux là en tout cas, je venais de recevoir le virement et j'étais prête à faire chauffer la carte de débit! (Oui bon, gentimment hein, je suis pas Crésus, je voulais juste me nourrir décemment). 

Tout d'abord, il faut savoir que le supermarché se trouvait dans un "mall" pas très loin de chez moi. Je venais de faire la tournée des opérateurs mobiles, et j'ai déniché l'entrée du "No Frills". Du coup, j'ai débarqué du côté de la sortie des caisses, et je suis allée me chercher un caddie, en pensant naïvement que si l'entrée via Mall donnait là, il devait y avoir moyen de rentrer dans le magasin à proprement parler. Sauf que je me suis retrouvée face à face avec un vieil homme qui m'a regardée de manière très sceptique, je l'ai quand même remercié de me laisser passer...avant de réaliser que j'étais juste en sens interdit caddial mouhaha. Dégoutée, j'ai rangé le Caddie, récupéré mon précieux dollars, et suis rentrée par le bon côté cette fois. 2 barres en métal espacées de la longueur d'un caddie environ m'ont fait douter une dernière fois sur la fonctionnalité de mon instinct orientationnel en supermarché canadien, mais ouf, fausse alerte, ça a l'air d'être normal.
J'ai dégotté un panier à roulette près d'une caisse, et...premier frisson de dégout: le fond était peu ragoutant. J'ai comparé avec d'autres, aucun ne respirait la saine propreté, j'ai donc pris sur moi ( ça c'est le côté maniaque), après tout, en relativisant bien, ça aurait pu être pire: le fond aurait pu être badigeonné d'un liquide gluant et pestilenciel à l'origine inconnue... Mouais. 


Ensuite, j'ai commencé par faire un petit tour de propriétaire, sans idée précise, juste pour voir. 2ème frisson de dégout: les fruits (pommes principalement) étaient BRILLANTS! Nan mais oui! Limite fluorescents, j'en sais rien, j'ai pas éteint la lumière. Mais tout lisses, étincelants...comme si la sorcière de blanche neige utilisait la pomme pour en faire une pub de produit ménager (avec Eau écarlate, la pomme empoisonnée n'a jamais été aussi propre et appétissante!).
Mouais.
Bwaaaaah, mais qu'est ce que je vais faire à mon pauvre corps sans défense en mangeant des produits chimiques pendant un an?!

Alors après, je ne vous raconte pas! Enfin si, du coup, c'est quand même le but du blog et de l'article. Et bien voila, vous m'avez peut être connue méfiante ou stressée dans certaines situations spécifiques?! Et bien ce n'était rien comparé à cette expérience. Là j'étais carrément en mode paranoïaque paniquée, théorie du complot, tout ça tout ça. 

  • Et que je visualise tout ce que j'ai pu entendre sur le traitement (dans tous les sens du terme) des animaux pour la production de la viande en passant devant le rayon boucherie: mauvais traitements, mais aussi antibiotiques,hormones, nourriture "spéciale" (et pleines de produits douteux) etc. Voila quelques infos supplémentaires sur le positionnement du Canada envers cette pratique...
  • Et que j'imagine ce qu'ils peuvent bien faire entre la traite des vaches et le rangement des briques de lait en rayon. Le lait et les produits laitiers en général sont super chers au Canada. Ici , j'ai peut être trouvé un début d'explication, ça date de 2009 mais ça n'a pas l'air d'avoir beaucoup changé... Et  puis le gout n'est pas vraiment ce à quoi nous sommes habitués en France...Déjà, il est difficile de trouver du lait UHT, la plupart des briques sont au frais et à consommer rapidement après achat. De plus, il y a systématiquement inscrit " Vitamines A et D ajoutées" (explications ici) , et, alors là LOL, il y a de nombreuses briques de lait "sans lactose". Mais POURQUOI boire du lait si on est allergique au lactose? Ne serait-il pas plus censé (et sain) de trouver un autre aliment possédant des apports en calcium et autre plutôt que de s'enteter dans cette direction? On arrête pas le progrès, hein...
  • Et que je demande, en achetant des courgettes, comment elles ont bien pû être produites. Quelle quantité de pesticides a été utilisée, et surtout, quelle toxicité y est associée? Quant à savoir si la courgette est ou non un OGM...lol, surprise, mais ce ne sera jamais mentionné!

Voila pour les multiples réflexions qui ont accompagné ma première déambulation dans les rayons du No Frills. Je n'avais jamais pensé à tout cet aspect durant la préparation de mon séjour, et c'est bien l'un des rares points négatifs de la vie au Canada telle que je la découvre depuis 2 semaines et demi. 

Mais il ne faut pas rêver, l'accord de libre échange nord américain (signé entre USA, Canada et Mexique) permet cela, et les bénéfices économiques engendrés, comme d'habitude, prévalent sur les risques sanitaires provoqués par les méthodes de culture et de production alimentaires nécessaires à la compétitivité. 

Ha, et d'ailleurs, ça m'a rappelé une pétition signée en ligne il y a quelques mois concernant le Traité Transatlantique de Libre Echange Transatlantique, très bien expliqué ici (parti pris, certes, mais quitte à choisir, je préfère un militantisme écologique et humaniste à un militantisme financier, et, nécessairement capitaliste, no matter what). 

Ca en est où, d'ailleur, ce cirque? C'était censé être finalisé en novembre si mes souvenirs sont bons...Quelqu'un est au courant?! Commentaires merci!

Bref, revenons à nos moutons. J'ai quand même fait mes courses, assez blasée il est vrai, mais je ne vais pas avoir d'autre choix que de m'adapter et me nourrir à la mode Canadienne.
J'ai acheté de tout, malgré les pesticides, les OGM, les antibio et les hormones. Il y en a de toute façon partout, sauf dans quelques rares produits étiquetés "agriculture biologique", qui sont évidemment beaucoup plus chers. Hé oui, Si l'on est pas Crésus,  il faut faire un choix entre une nourriture saine et une vie interessante, quel beau monde que celui dans lequel nous vivons! 

Mon choix est fait, donc... Mais se nourrir par résignation, je trouve quand même cela dommage.

A part cela, il y a quelques grandes différences entre un supermarché Canadien et un français.
Déjà celui ci était considéré comme "discount", mais il avait la taille d'un petit Leclerc, et on peut y trouver de tout, avec un choix important. 

Je trouve que les rayons sont très mal organisés. Ils sont certes plus pratiques que ceux d'un Aldi par exemple, mais aucune logique ne m'est apparue en arpentant le magasin. Exemple le plus drôle: serviettes hygièniques en face de concentré de tomates! J'ose quand même esperer qu'il n'y a pas un lien dans la production...je serre un peu la gorge en avalant mes spaghettis aux légumes! 
Sinon, énorme choix de pain, principalement sous forme de pain de mie; et également de gateaux et autres concentrés de calories que l'on retrouve partout dans le magasin. 

Enfin, passage en caisse, et au moment de payer, je brandis ma carte de débit, comptant l'utiliser pour la première fois. Sauf que le lecteur de carte est différent de ceux que je connais, et ma carte a elle même deux possibilités d'utilisation, sachant qu'en plus il faut que je fasse le choix, à chaque fois, entre mon compte courant et mon compte épargne (celui ci entrainant des frais si je l'utilise pour payer). Oulaaaa, crise paranoïaque + erreur de manipulation de la carte de paimement...j'ai abdiqué et ai payé en "cash" avant de devenir complétement folle. 

Voila voila ,expérience rigolote une fois terminée, mais waaw quel aprèm! Le retour a été sympa aussi, dos en compote et épaules endolories, il fallait bien s'acharner jusqu'au moment béni de soulagement: le franchissement de ma porte d'entrée.

Point positif de l'affaire: J'ai du beurre de cacahuète.

Technique de survie: TOUJOURS laver et éplucher les fruits et les légumes avant de les consommer.


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mercredi 19 novembre 2014

La 2éme semaine / The second week


Pour cette deuxième semaine, censée me rapprocher du tant attendu virement français, j'ai investi dans une carte de transport hebdomadaire. Choix judicieux qui m'aura évitée de me ruiner en aller/retour centre ville/ appart.

Les transports sont très chers ici (voir le site de Toronto Transit Commission), mais c'est quand même bien pratique pour se déplacer en ville, et je pense nécessaire quand on habite mon quartier. 

  J'ai commencé la semaine par un atelier au centre francophone avec des conseils pour rédiger "resumes" et lettres de motivation. En fait, le "Resume" n'a rien à voir avec un CV français.
  Ici ,il faut cibler très précisémment le poste visé, montrer que l'on a compris de quoi il s'agissait, et prouver par A + B que nos compétences, expériences et qualifications correspondent parfaitement au poste.
  Il faut se vendre, quoi. Ne pas hésiter à ajouter une bonne dose de fioritures, à extrapoler à partir d'expériences, à balancer du chiffre à plein régime...autant dire que j'adore faire ça! 

Après une bonne dose d'arrachage de cheveux, de contact d'anciens collègues/chefs (ouuf, qui sont aussi des amis et avec qui je suis régulièrement en relation), et un sacré nombre d'heures parties en fumées pendant que j'étais assise devant mon ordinateur (même pas en train de mater une série!), ça y était, enfin, j'avais un "resume" à l'aspect à peu près canadien pour chercher un poste de vendeuse (également utilisable pour un poste de serveuse).

  Pour rédiger le resume (et la lettre de motivation associée), je m'étais basée sur une annonce postée sur la page fb des pvtistes à toronto (ici) stipulant qu'une chocolaterie (mmmmh) recherchait des vendeurs. 
Je voulais y déposer resume + lettre de motivation le plus rapidement possible, sauf que "rapidement" devient très relatif quand :

1) tu habites à 1h15 en transports en commun de la boutique
2) tu n'as pas d'imprimante
3) Haaa, et oui, c'est vrai, tu n'as pas de numéro de téléphone non plus!!

Bref, il était grand temps pour moi de me jeter dans la jungle cruelle des offres mobiles canadiennes.
En prévision de cette démarche, j'étais également allée fureter sur internet pour comparer les offres, avoir quelques avis de consommateurs lambdas, et quelques avis de pvtistes. Je me suis également rendue au petit centre commercial près de chez moi pour poser quelques questions aux employés de 3 opérateurs différents, afin d'être sûre d'avoir une bose base de comparaison. 

Ha oui, car tout comme les comptes courants, les abonnements téléphoniques sont très différents d'en France. Ils n'ont pas connu de révolution free ici (il serait temps d'ailleurs), du coup les offres sont chères et comportent de nombreux pièges. 

Ainsi, et cela peut éventuellement se comprendre, la plupart des offres ne concernent que les appels LOCAUX, c'est à dire dans une zone précise du Canada, les autres appels éventuels comptant en hors forfait. Le Canada étant beaucoup, beaucoup plus étendu que la France, la notion d'appel longue distance n'y est pas tout à fait désuète. Mais heureusement, il existe également des offres comprenant des appels dans tout le Canada ("Canada Wide"), décomptés normalement du forfait comme le serait un appel local. 

Bon, me voila parée pour la chasse au forfait, petit tableau comparatif, hop hop, il ne me reste plus qu'à aller poser 2-3 questions à un opérateur partenaire de PVTistes.net Sauf qu'il n'y a qu'une adresse, au centre ville, je me prévois donc une journée bien chargée:
 Questions résiduelles chez phonebox / recherche d'une boutique fido si l'offre de phonebox ne me convient pas et ouverture d'une ligne/ passage au centre francophone pour faire relire resume + lettre, ajout de mon numéro et impression/ passage éclair à la chocolaterie pour y déposer tout cela/ retour express au centre franco pour l'atelier sur le droit canadien en milieu professionnel et enfin soirée pvtiste. 

Haha, mais que j'étais naïve!
J'ai déjà mis un peu de temps à trouver le locaux de phonebox, planqués en haut d'un coin d'immeuble et indiqué par des petites feuilles fléchées. Ensuite, j'explique que je souhaite avoir des infos sur le forfait basique, en précisant que je viens dans le cadre de l'offre pvtistes. L'employée me renseigne, mais au fur et à mesure de la conversation, je me rends compte que cela ne va pas du tout me convenir. L'offre n'est que locale, le réseau de l'opérateur est peu étendu (en tout cas, pas dispo partout au Canada) et pour profiter de l'offre pvtiste, il faudrait que je souscrive pour un an. Sauf que considérant mes projets de voyage au cours du séjour, je ne peux pas me restreindre ainsi. 

Bref, j'ai pris congé (en remerciant pour les infos, quand même), et je me suis dirigée vers le centre francophone en esperant trouver facilement une boutique fido sur le trajet. Peine perdue, dans Chinatown, les boutiques à front de rue vendent essentiellement des souvenirs ou des légumes ou des vêtements, ou de la bouffe ou ce sont des banques. Voila, en gros. Je me suis renseignée auprès de plusieurs personnes qui m'ont indiqué diverses possibles localisations, en fait, je me suis surtout promenée dans tous les sens pendant 30mn avant, enfin, de tomber sur le gros centre commercial du coin. Yeees, un fido se trouvait à 2 pas de l'entrée. Par contre, hum, bonjour l'ambiance. J'ai presque eu l'impression de déranger le vendeur en entrant dans la boutique. Je lui ai proposé de finir ce qu'il faisait si je l'avais interrompu au milieu de quelquechose, mais en fait non, il ne faisait rien, il aurait préféré continuer à faire cela. 
Confirmation des infos que j'avais, vérification de mon passeport + carte de...crédit!( française, la carte de débit canadienne n'a pas eu l'air de lui plaire), ça j'aimais moins mais bon, vu l'ambiance, je préfèrais penser qu'il s'agissais d'une procédure routinière plutot que de me lancer dans de grandes questions existentielles. 
Au final, conditions correctes (et économique) au regard de l'offre générale en téléphonie mobile canadienne, en esperant qu'aucun problème ne surviendra:

  • 31,5 $ / mois au lieu de 35 (parce que j'ai amené un téléphone desimlocké), plus taxes!! (hé oui, surprise, les taxes sont en bonus au moment du paiement, et non précisées pour les novices dans les tarifs; c'est 13% du montant je crois, à payer en plus du forfait chaque mois). 
  • 250mn d'appel par mois dans tout le Canada (/!\ça peut paraitre beaucoup, mais n'oubliez pas qu'ici, les appels entrants sont également facturés! 250mn comprend donc appels entrants et sortants).
  • Sms internationaux et dans tout le canada illimités
  • Appels illimités au Canada les soirs de 17h à 7h du matin et les week ends à partir du vendredi soir 17h
  • Affichage du numéro et messagerie vocale jusqu'à 3 messages qui peuvent être gardés jusqu'à 3 jours. ==> hé oui, ça peut paraitre aberant, mais ces services allant de soi en France sont ici une option normalement payante!

Bon, voila, munie d'un téléphone à nouveau fonctionnel (resté en mode hors ligne depuis Charles de Gaulle), je me suis hâtée de rejoindre le centre francophone.
Lorsque je suis arrivée, il était déjà 14h30. J'ai vite vu mon espoir de finaliser le CV, l'imprimer, le déposer puis revenir pour l'atelier de 16H s'envoler, loin, loin, loiiin....Mais bon, ce n'était quand même pas le moment de perdre d'avantage de temps, j'ai mis les documents à jour puis je les ai soumis au regard compétent et exigeant d'une conseillère. 
Ha ben en fait, non, je n'avais pas flirté avec la perfection canadienne, loin de là. J'ai fait un mic mac entre un CV fonctionnel et chronologique, sans pour autant avoir la forme d'un CV combiné. Lol, comme d'hab, je n'ai pas spontanément réussi à rentrer dans les petites cases... Mais elle valide malgré tout le contenu, qu'il faut toutefois réorganiser et retoucher pour correspondre aux formats attendus. Ok, là c'est vraiment pas la peine de rêver, je ne déposerai pas ma candidature à la chocolaterie aujourd'hui...
J'ai donc retravaillé les documents en suivant ses conseils et les ai imprimés in extremis avant la fermeture du centre. Entre temps, Sandrine m'a rejoint pour l'atelier sur Le droit professionnel en Ontario. L'intervenant, un juriste spécialisé, était clair et interessant. Et il a été confirmé qu'ici, un employé peut sans préavis et sans justification nous licencier du jour au lendemain...Trop cool! --'
A part ça, fait pas bon avoir des projets autres que professionnel en Ontario: 2 semaines de congés payés par an seulement! Mais bon; en tant que résidente temporaire, ce n'est pas trop mon problème.

Après cette journée bien sportive (à courir partout sans être franchement productive pour autant), rien de tel que la perspective d'une soirée PVTistes pour regagner les quelques degrés de motivations égarés en chemin. Et le top, y aller avec Maud et Sandrine: quoi qu'il arrive, on ne va pas s'ennuyer!



Effectivement, un coin de bar était réservé à l'événement, et nous avons été chaleureusement accueillies par les organisateurs avec un petit jeu pour briser la glace. Un BINGO, et oui, avec quelques informations éparses sur certains participants, dénichées au cours de conversations sur le forum du site. Il fallait attribuer un prénom à chaque déclaration, ce qui nécessitait d'aller parler aux gens! Bien cool comme idée, sauf qu'une fois que tout le monde est arrivé, on était une 100aine à parler français, un peu serrés dans notre coin. Certains ont plus joué le jeu que d'autres (Sandrine, bien joué, tu as failli gagner une place de ciné!Et tu l'aurais mérité!).
Cela nous aura permis de discuter avec quelques uns de nos compatriotes, qui se sont révélés bien sympathiques! Mais arriver à plusieurs n'incite pas franchement à se socialiser, contrairement à quelqu'un qui arrive tout seul et qui n'a pas le choix s'il veut passer une bonne soirée. On a donc un peu choisi la facilité, mais on y remédiera aux prochaines soirées! 
En tout cas, la bière était bonne (servie en pinte directement), et les sticks de mozza...Miam! Gros bordel (et rigolade, du coup) pour régler la note, c'est tellement compliqué ici! Il y a le prix initial annoncé, auquel sont rajoutés les taxes, et il ne faut SURTOUT pas oublier de rajouter 10 à 15% pour le service qui n'est pas inclus, sous peine de se faire regarder franchement de travers.



Bonne soirée donc, à refaire bientôt!

Enfin, le samedi, Sahand (ma coloc), Sandrine, Maud et moi-même nous sommes données rendez vous au port d'embarquement du ferry pour aller sur les îles.
Le trajet jusqu'au au port nous a déjà bien rafraichies, et étant en avance, nous nous sommes accordées une petite pause café dans un "Tim Hortons" café. 


Perplexe devant le panel de boisson proposé, j'ai opté pour un "french vanilla". Je me doutais que ça serait plutôt sucré, mais alors là! C'est mon café IRTS version lait/arôme/sucre/sucre/sucre/goutte de café.
Alors heu, oui, c'est bon, haaa ça il n'y a pas de doute. Mais "trop" bon quoi, c'est pas naturel tout ça!! Je me suis donc régalée en me promettant de ne jamais, jamais en faire une habitude. Je ne pense pas que ça m'aurait un jour tenté de devenir une consommatrice extrème de café Tim Hortons, Starbucks ou autre lubie de notre belle société de consommation, mais au moins, croix de bois, croix de fer, je me suis fait une promesse et si je la trahis je vais en enfer! 



Concernant notre passage sur l'île il fût...frisquet!! (Euphémisme bien sûr, un petit vent bien mesquin n'a pas arreté de s'engouffrer là où il pouvait, généralement dans le col de nos manteaux; il ne nous a pas non plus épargné visage et mains _ quand on était suffisamment écervelée pour enlever nos gants et prendre des photos par exemple). Mais c'était super beau!!


Par contre, cet havre de calme tranchait RADICALEMENT avec le centre ville que nous avions quitté 15mn auparavant. Ici, nous n'avons quasiment croisé personne en environ 2h, il faut dire que peu de gens ont été assez fous pour s'aventurer sur l'île par un temps pareil. A noter qu'il faisait beau, mais juste froid!

Ce qui est excellent, c'est que cette île est habitée. Il y a des Torontois qui tous les jours, prennent le ferry le matin pour aller travailler, et rentrent chez eux par le même biais le soir. Je trouve cela absolument génial, et je me verrais bien dans cette situation immobilière si je vivais là de manière permanente. Bon, il vaut mieux éviter d'avoir peur de l'eau, et il est également nécessaire de croiser les doigts bien fort pour qu'une tempête ne se produise pas, car bye bye la possibilité de rejoindre le centre ville, et tous les vivres qui vont avec. Ca doit également être peu pratique au moment de faire ses courses (enfin, plutot pour les ramener); surtout au début lorsqu'on veut s'acheter de l'électroménager ou autres encombrants. Ils doivent serrer un peu les fesses l'hiver quand même, surtout après celui qu'ils ont subi l'année dernière, parce que là bas, une panne d'électricité ou d'eau courante doit être, je pense, plus longue à résoudre. 
N'empêche, c'est génial de voir tous ses gens débarquer ou embarquer avec leur vélo.





L'aspect inhabité de l'île telle que nous l'avons arpentée est impressionante, habituée que nous sommes maintenant à la foule qui arpente quotidiennement les rues de la ville. D'autant plus avec certain détails anodins, mais qui laissent libre cours à l'imagination. Par exemple, ces 2 vélos d'enfants, laissés au hasard d'un chemin, sans l'ombre de leurs propriétaires. Ou bien toutes ces petites maisons, allumées, mais sans âme qui vive à l'intérieur. Maud n'a pas manqué de remarquer tous ces détails et de les assembler en une ambiance glauque à souhait, qui nous a fait frissonner de froid aussi bien que de joyeuse peur. 






C'était un super samedi à Toronto, qui a clôt la semaine! Le lendemain, je suis restée à l'appart en mode loque et je me suis enfin attelée à la rédaction de l'article sur la 1ère semaine. 








dimanche 16 novembre 2014

La première semaine / the first week


Premier jour, je me réveille en croyant avoir dormi longtemps (je l'aurais mérité vu la grande journée que je venais de passer): et bien, effectivement, il est 11h21...en France!! Ici, il n'est qu'un tout petit mini ridicule 5.21 am, et bien sûr, impossible de redormir!

La tête où vous savez et les idées dans tous les sens,, il a quand même bien fallu abdiquer: non, ce n'est pas aujourd'hui que je me constiturai un capital sommeil à faire pâlir les hibernants. Je me suis donc levée, et ai commencé ma nouvelle vie dans un nouvel appart dans une nouvelle ville d'un nouveau pays. Cool!

Dans les premiers jours suivant l'arrivée dans le cadre d'un PVT, 2 démarches essentielles doivent être rapidement entreprises:

Obtenir un NAS (numéro d'Assurance Sociale) et Ouvrir un compte en Banque.

il a donc fallu passer par la case "officialiser ma présence ici, et effectuer la 1ère démarche de recherche d'emploi" ==> aller dénicher le fameux NAS, qui ne m'apportera rien d'autre qu'une existence professionnelle légale. Olala; si c'est comme en France, une mini démarche administrative risque de me prendre des heures!!

Déjà, il a fallu trouver l'adresse du "Service Canada" le plus proche. Quelques googlages et un coup de fil plus tard, j'avais 2 adresses en tête. Je les ai soumises via fb à Yamuna qui était au travail, elle m'a rapidement répondu pour m'en donner une plus adéquate, à 1O/15 mn à pieds de la maison.

2ème étape: préparer l'itinéraire. Oui, je sais, c'est un grand mot pour un si court trajet. Mais je ne connaissais rien ici, et le principal était déjà de savoir approximativement situer la maison sur la carte, même si la rue n'y figure pas, afin de ne pas se perdre stupidement dans un périmètre de 2 km! Ouf, j'ai réussis à retrouver la localisation approximative que Yamuna m'avait rapidement montré la veille. J'ai également reperé la direction dans laquelle il fallait que j'arpente l'avenue pour atteindre le service. Et ce n'est pas une démarche stupide car ici, les avenues sont INTERMINABLES, et il serait quand même dommage de marcher 2h avant de réaliser que haaaa non, ce n'était pas une bonne idée de choisir cette direction!

Bref, trajet en tête et sac sur le dos, je me suis rendue au service canada sous une désagréable et fourbe petite pluie qui a mis à mal mon champ de vision (haa les lunettes, quel bonheur...).
Et la, ce fut l'antidrame! Il s'est passé 20mn montre en main entre le moment où je suis entrée dans le local et celui où j'en suis sortie avec mon NSA.
Entre temps, j'ai donné mes nom/prénom à l'accueil, Je m'attendais à me faire appeler par un très professionnel "Miss or Mrs Blabla", non, ça a plutot été par "Laura?". Wow. L'employé s'est ensuite excusé 1000 fois car il devait terminer quelquechose avant de s'occuper de mon cas. "No problem", "it's all right", j'ai finit par être à cours d'expressions polies pour signifier que cela ne me dérangeait pas. Puis la routine, présentation du passeport et du permis de travail, il a vérifié que ma photo correspondait à peu près à ma tête (au passage, un compliment gratuit sur mes cheveux courts) et puis ça y était. Plus qu'à entrer quelques données dans l'ordi, et à imprimer la sacro-sainte feuille où figure mon NAS, à systématiquement présenter lorsque je serai embauchée quelquepart. Echange de "thank you" "have a nice day" et "take care", et c'était fini!!

J'aime la simplicité des démarches et l'efficacité des employés de service public dans ce pays!!!!!

Ce petit spécimen n'est qu'un individu parmis des milliers d'autres, il y en a plein partout!


Concernant l'ouverture d'un compte courant, il y a 2 façons de procéder. Soit rentrer dans la 1ère que l'on croise, soit comparer les offres et leur localisation nationale.
J'ai choisi la 2ème option, dans une optique de voyage déjà, et également dans le but de perdre le moins d'argent possible dans des frais de gestion ou autre.
Pour cela, il faut déjà se RENSEIGNER sur internet: Google et PVTistes.net sont nos AMIS! Mais il faut tout de même garder un esprit critique et savoir précisémment ce que l'on cherche, car il existe autant d'avis qu'il y a d'offres.
La grande différence entre les banque canadiennes et françaises concerne le nombre d'opérations autorisées. En effet, ici, les comptes courants les moins chers sont entre 3 et 4 $ mensuels, mais avec un nombre restreint d'opérations,(opération = toute dépense, à savoir à chaque fois que de l'argent quitte votre compte. retirer de l'argent, donc, mais également payer par carte, effectuer un virement (ponctuel ou permanent), payer par chèque...) Ha, et toute commande de chéquier est payante, de même que retirer de l'argent dans un autre distributeur que celui de votre banque (vous serez chargé par votre banque, et par la banque concurrente!) 

VIGILANCE CONSTANTE donc (pour citer un grand pas de ce monde qui a l'oeil attentif à tout traquenard), si vous comptez voyager, mieux vaut opter pour une grande banque je pense. Les 3 principales (d'un point de vue national) sont RBC (Royal Bank of Canada), TD (Canada Trust), et CIBC (Canadian Imperial Bank of Commerce). Vous pouvez être tenté par une petite banque  (et qui peut d'ailleurs être très compétitive d'un point de vue local), mais pensez à ce terrible moment, dans plusieurs mois, lorsque vous serez à pétaouchnok, sans aucun distributeur de votre banque a 500km à la ronde...ça va pas être super rigolo de consulter votre suivi de compte en ligne avec toutes les charges qui seront déduites au moindre de vos retraits...

Un autres critère que j'ai comparé : le prix pour recevoir et effectuer des transferts internationaux.

Enfin voila, posez vous des questions et posez les aux conseillers qui vous accueilleront (et espereront vous appâter et gagner un client), n'hésitez pas à préciser que vous êtes dans une démarche de comparaison et non de signature immédiate, et abordez avec eux d'éventuelles offres commerciales proposées par les banques conccurentes. Ils pourront soit s'aligner avec cela, soit vous démontrez qu'ils proposent autre chose de plus interessant (ou pas, d'ailleurs!)

Il m'a personnelement fallu un aprèm entier et 3 entretiens pour choisir ma banque (RBC). Mais attention, cela ne sifnifie pas qu'elle est la meilleure, juste que c'est là où, à un moment donné et avec un conseiller précis, j'ai eu l'impression d'avoir la meilleure offre. 
Il faut dire que novice, j'ai fait une grande impression en débarquant munie d'une feuille avec différentes banques, des questions à poser et que j'ai baragouiné tout cela dans un anglais correct mais non parfait. Je me suis excusée de les accaparer (un conseiller et sa stagiaire), mais ils étaient à la fois amusés et interessés par ma manière bien frenchie de parler business! C'était vraiment un échange interessant (bon, ils sont là pour vendre, ils sont commerciaux, je sais, mais il y avait quand même un feeling), et je n'ai pas retrouvé cela dans les autres banques (et les conseillers m'ayant reçu n'y sont pour rien, le contexte était différent, ils étaient moins disponibles ou se sont montrés moins clairs dans certaines réponses). 

Après 6h à vagabonder dans Chinatown à la recherche de différentes banques, après 3 entretiens intensifs en anglais où mes capacités de concentration et traduction instantanées ont été mises à rude épreuve ,mais cool, suffisantes! Et après une fine analyse modelisée dans un tableau manuscrit rempli attentivement bien qu'à la va vite sur une table extérieure avec un vent farceur et devant ce qui, je l'apprendrai quelques jours après, se révéle être un centre de jour pour toxicomanes...APRES tout cela donc, je suis retournée à la 1ère banque, hop hop, questions subisidaires, puis passeport, visa, coordonnées, signatures, hop hop hop, remise de la carte provisoire et...ça y était, j'avais un compte en banque - vide, certes, mais c'était un début.

Si besoin, voici quelques conseils avisés pour ouvrir un compte courant au Canada:
ici , ici  ...et à vous de compléter la liste avec vos propres recherches, discussions, outils de comparaison...

Haha, et tant qu'on est dans le thème des pépettes, j'ai un super bon plan pour changer nos désuets petits euros en plus utiles dollars canadiens: 


GOLDIUM FX

279 Spadina Avenue

Toronto, ON
(416) 596-7601


J'avais passé un coup de fil (avec le fixe que ma proprio m'a aimablement proposé d'utiliser, les appels locaux étant illimités) à 2 des bureaux de changes réputés pour avoir les meilleurs taux de par ce site , et je suis allée à celui ayant eu le taux le plus interessant lors de mon appel. Et bien, je n'ai pas été déçue, le taux pratiqué étant très très proche du taux du marché! Car un grand sage a dit (lien précédent): "Et n'oubliez pas, de l'argent bien converti, c'est quelques bières en plus!"

Et TOUJOURS dans le thème flouze _car malheureusement, c'est un des grands aspects du voyage malgré tout, même si on a pas une âme de Picsou ou autre capitaliste invétéré, il faut tout de même bien avoir de quoi vivre, et gérer au mieux son budget en fonction de projets à court, moyen et long terme_ la cruelle attente du virement français sur le compte canadien.

Soyez prévoyants à votre arrivée, car le système de virement internationaux requiert souvent un délai de une ou deux éternités pour transferer de l'argent du point France au point Canada. J'avais retiré 400e à l'aéroport sachant que je devrais payer mon loyer, les transports en commun et éventuellement me nourrir de temps en temps dès les premiers jours après mon arrivée. Et bien, ils n'ont pas été de trop car l'attente du virement est vraiment très stressante (pour les stressés de la vie en cours de sevrage comme moi en tout cas. Pour les stressés de la vie tout court, c'est la mort, et pour les nonchalants, pas de quoi s'alarmer. Voila, à chacun son point de vue, n'est ce pas.)
Et encore, dans mon "malheur", j'ai eu beaucoup, beaucoup de chance! Déjà Yamuna, qui a été très compréhensive et patiente, et puis ma conseillère financière française, qui a été très investie et efficace, compensant par son professionnalisme les aléas de la lenteur banquaire. 
Au final, ajouter mon compte Canadien dans les comptes destinataires (2 jours ouvrables de délai) et ensuite effectuer le virement international (2 à 4 jours ouvrables de délai) aura pris... 8 jours!!! Et oui, fucking week end et jour férié! Mais ouuuuuuuuuuf, quel soulagement quand c'est réglé! 

NSA/ Argent. Voila pour les thématiques les plus barbantes  de la 1ère semaine.

Cars de Sims, Cars de Sims partout!!


Pour le reste, ça a été beaucoup plus joyeux et interessant.

Mes premières impressions sur la ville et les Canadiens (Torontois en tout cas) ont été positives. Mes premiers interlocuteurs (employés de l'aéroport, Yamuna, employés du Service Canada, chauffeurs de bus, employés de la Banque, inconnus me renseignant...) ont confirmé le préjugé que j'avais en arrivant, comme quoi les Canadiens ont un abord sympathique, ouvert, et sont toujours près à donner un renseignement. 

Certaines scènes, banales pour un canadien, m'ont particuliérement "impressionnée". La première a été bien sûr la conversation avec l'employée du service immigration, puis l'échange avec la femme de ménage à l'aéroport. Mais il y a eu plein de petits moments comme cela, où j'ai vraiment ressenti une sorte de "chaleur" dans la relation, même ponctuelle, même professionnelle.

C'est le cas lorsque le prénom est utilisé plutôt qu'un finalement impersonnel "Mme Blabla" , mais également trés fréquemment, en rentrant dans une boutique ou en s'adressant à un vendeur: "Hi" "How are you?". C'est presque destabilisant car je suis toujours sur le point de commencer à exprimer ma requête, et là je m'arrête, je réponds et je m'encquière à mon tour du "bien être" de mon interlocuteur et là seulement j'embraye avec ma demande. 
Une autre fois, je rentrais en bus (hé oui, j'habite à une bonne heure du centre en bus + métro...) et il était bondé. Arrivée à mon arrêt, je tente de me faufiler entre les gens à renfort de "excuse me", "sorry", et lorsque j'arrive enfin devant les portes, elles se referment. J'ai juste le temps de proférer un "shit" de circonstances, et spontanément, d'un même mouvement, les 2 mecs debouts près des portes en ont chacun retenu une, me permettant de descendre au bon arrêt. "Thank you very much!" C'est tout ce que j'ai trouvé à dire, et encore, je crois que mon expression faciale était toujours en mode "fait chier", tellement je ne m'attendais pas à cela! 


La première semaine, c'est aussi se rendre compte à quel point Toronto ressemble à une ville des Etats Unis. Fast food à gogo, Starbucks ou Tim Hortons (équivalent Canadien) tous les 2 mètres, locaux de toutes les tailles, du plus petit au plus gigantesque, mais toujours avec d'énormes pancartes publicitaires colorées, illuminées, pour les identifier plus vite. 
  Toronto, c'est également la juxtaposition d'univers très différents, ainsi de belles petites maisons sont bordées d'avenues immenses au traffic dense et varié, entre voitures, street cars (espèces de tram/bus qui roulent sur les mêmes voies que les voitures) et vélos, cotoyants des trottoirs pleins de piétons. 
 Le coeur de la ville est constitué d'immeubles immenses aux multiples architectures et fonctions, parfois résidentiels et parfois pas. 
  Enfin, le lac Ontario et les îles proches du centre, qui changent une nouvelle fois la donne et confèrent un petit air de Nature à une ville si développée. 



Il y a vraiment de quoi s'en mettre plein les yeux!! 

Par ailleurs, j'ai également pu commencer l'établissement d'une vie sociale, grâce à une autre PVTiste, Sandrine, qui m'avait contacté via le site pour que l'on se rencontre à mon arrivée, et qui m'a permis également de rencontrer Maud. Promenades dans la ville, visite du St Lauwrence Market, et atelier sur la rédaction de CV et lettres de motivations adaptés au marché de l'emploi Canadien au centre francophone étaient au programme.

Et rencontre en live avec Suhail, étudiant à Toronto qui m'avait proposé l'hébergement pour les premiers jours au cas où je n'aurais rien trouvé pour mon arrivée, il nous a fait une visite bien sympathique des abord de l'université, sans lésiner sur les commentaires amusants et interessants! 

Enfin, ma chère coloc, Sahand, que j'ai juste croisé au cours de la semaine à cause de son travail, mais qui s'est révélée être une coloc au top: aimable, marrante et très interessante. Tout comme Yamuna, elle a à coeur de partager un maximum d'infos, de conseils, et j'ai décidément énormément de chance d'avoir trouvé cet appart! 
Pour célébrer comme il se doit la fin de ma première semaine: fast food devant un match de Hockey! 



Just Canadian Style! 

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I'll translate this article later, when I manage to find time...










mercredi 5 novembre 2014

Le grand départ / The big jump



Lundi 3 novembre, 05h48. 
Je me réveille d'un court et discontinu sommeil...quelques minutes avant que le réveil ne sonne. Hop hop hop, à peine debout et je suis déjà à fond, mais en tentant de rester méthodique, pour surtout ne rien oublier, car une fois que je serai en route, il n'y aura pas de retour possible.
Passage éclair à la salle de bain, cul sec d'un verre d'eau et vol à l'étalage (de frigo) d'une pomme pour plus tard (merci Lucas). 
Bref passage sur l'ordi pour vérifier qu'aucun mail de la compagnie stipulant un changement d'horaire ou une annulation ne m'a été envoyé et que la propriétaire de la chambre que je vais louer sur place ne m'a rien dit de plus. 
Rangement des quelques affaires restantes dans les différents bagages, en fonction de leur utilité, grand soulagement de constater que tout rentre, et que j'arrive encore _ avec un petit effort quand même_ à les fermer.



O6h30, heure fatidique. Il est temps de faire corps avec le sac de rando (sur le dos), le sac à dos alias bagage à main (sur le ventre) et la valise (à roulette, ouuuuuf). MMmmmmmmhhhhhpffffffffff, tant bien que mal; je m'équipe, j'ouvre la porte, je laisse la valise, je rerentre en me contorsionnant pour ne pas faire trop de bruit (certain chanceux dorment encore comme des loirs), j'éteins la lumière, je ressors et je ferme la porte. 



Ensuite, direction l'inconnu!! Première difficulté, l'escalator, encore novice dans l'art d'y positionner la valise, j'ai failli la perdre (mais pas tuer un pauvre innocent, les passants se faisant rare à cette heure matinale.), puis métro, où un homme fort empathique me propose de porter ma valise dans les escaliers. Ensuite, correspondance avec la ligne de RER desservant l'aéroport, où là également, un jeune homme au look de voyou sans foi ni loi s'émeut de mon calvaire et me demande, avec une pointe de pitié dans la voix "vous avez besoin d'aide madame?". Bon, il me donne quel âge celui là? Mais j'accepte bien sûr grandement soulagée (cette fois, les escaliers montaient), et je l'aide à la porter. Non seulement il ne s'est pas barré avec arrivé en haut, mais il m'a en plus gratifiée d'un "bon courage". Hé oui, une preuve supplémentaire qu'il n'est jamais très malin d'estimer une personne à partir de préjugés forcément réducteurs. Chouette, je galère, mais ça me met de bonne humeur (2 propositions d'aide spontanée, et par des parisiens?! Ca, c'est une bonne journée qui commence). 



Youpi, je suis sur le bon quai, dans un timing plus que large, et miracle, le bon RER se pointe!! Guillerette, mais dans l'impossibilité physique de le faire en sautillant, je monte dans le wagon. Pesée du pour et du contre: je m'assois, je reste debout? Avec tout mon fatras, je prendrais à moi seule au moins 3 places, dans un moyen de locomotion qui n'est pas _ sans critiquer aucunement, voyons, quelle idée _ franchement intelligemment agencé, et qui, contrairement aux apparences, est quand même censé brasser du monde. Bon, je reste debout, dans un touuut petit coin, je cale mon sac de rando contre le mur (personne ne me piquera des affaires fourbement avec la fermeture centrale), et je tiens ma valise également contre moi, histoire de permettre, quand même, aux autres passagers de rentrer/sortir et survivre à leur trajet sans risque de suffocation. En mode sardines à la sueur, nous encaissons chaque arrêt, départ, et même une engueulade entre deux mecs _ ouf_ à la grande gueule mais réticents au passage à l'acte. Super. Comme si j'étais en condition pour jouer Pascale la grande soeur (enfin, vu l'âge des mecs, ça aurait plutôt été la grand mère)! Un mec sort, l'autre raconte à qui veut l'entendre que enfin c'est insensé cela, et qu'il aurait bien pu faire regretter à l'autre et blablabla oui trop cool, mais moi j'ai mal aux épaules, et aucune position n'est plus confortable qu'une autre. Blasée, comme tous ces parisiens à l'air fatigué, j'attends. 



Et ça y est, enfin, la terre promise!! Oui bon, l'aéroport, quoi. Je suis les pancartes, ha tiens, terminal 3, je crois bien que c'est le mien, c'est parti. Les pancartes dirigées vers l'extérieur et annoncant 5mn de marche (soit 2h quand on sait parler l'aéroport) ne me font pas peur, et toute guillerette, quoi que à peine mobile, je commence le périple. Soudain, arrivée au 4éme panneau (annoncant toujours 5mn), une autoboutade m'a traversée l'esprit: et si, comme une idiote, je m'étais fourvoyée depuis la pancarte n° 1 et que mon avion n'était pas à ce terminal?  Naaaaaon, c'est pas possible! Bon, pour en avoir le coeur net, je farfouille à l'aveuglette dans la pochette de mon sac à dos ventral, et, scrutant avidement les infos de ma réservation, je déchante. Ben ouais grosse maligne, il y a bien une histoire de terminal 3, mais c'est à ton arrivée à Toronto, que tu ne risques pas d'atteindre un jour en commençant ton trajet comme ça. 

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur (ou plutot, contre négligence, positive attitude), je m'autoremets dans le droit chemin et arrive à la navette pour le (bon) terminal. Une femme m'explique même, en anglais (!), qu'elle cherche le terminal 2. Fière comme une Coquette, je lui dit de remonter et de suivre ensuite les pancartes; et je monte dans la navette, en vérifiant bien qu'elle me mène au bon endroit: oui, elle va de "Vous êtes ici" à "terminal 1" en passant par "parking". Nice. Allez ma vieille, tu t'en sors pas si mal, c'est cool, t'es trop ouf, haaaa reine du monde! C'est sur ces pensées approximatives que je suis descendue à l'arrêt suivant, en mode bêcheuse écervelée. Car vous l'aurez compris, je suis descendue à l'arrêt parking. CLAP CLAP CLAP!! Je l'ai moi même compris après avoir monté l'ascenseur, descendu l'ascenseur de l'autre coté, m'être insurgée contre ces idiots d'incompétents incapables de baliser la sortie pour le terminal, avoir remonté l'ascenseur, puis être redescendue du bon coté, cette fois ci pestant contre la bêtise Lauraienne. Le manque de sommeil ne me réussit pas on dirait! Allez, encore un effort, je descends enfin là ou je le dois, et puis je fixe avidement les tableaux de départs: cool ,l'avion est prévu à l'heure, je sais où je dois me rendre, tout va bien. N'ayant pas de billets à proprement parler, juste ma réservation, je m'informe auprès d'une employée du bureau information, qui, vu le regard courroucé qu'elle m'a lancé, ne doit pas avoir compris qu'amabilité et compétence étaient peut être requis pour occuper un tel poste. 
Bon, apparemment, je dois juste attendre de pouvoir effectuer le check in et l'enregistrement des bagages 2h avant le départ...ha, génial, il ne me reste que 2h à rien faire d'autre que promener ma maison. Forfait téléphonique résilié, bouquin au fond du sac, pas de smartphone, et pas question de relâcher ma surveillance active des bagages en m'accordant une pause ronflements. Su-per. Mais là encore, parfait timing, un mec a l'air de se morfondre autant que moi , et c'est parti pour une discussion fort intéressante qui aura eu le mérite de faire passer le temps plus vite. Yay, là, d'un coup, je me rappelle ce qui me plait autant dans le voyage, et ma motivation (écrasée par le poids des bagages et menacée par le manque de sommeil) remonte en flèche. 



Ensuite, check-in, première sueur froide: "vous n'avez qu'un aller simple?!" Oui, effectivement, je ne compte pourtant pas envahir le Canada en mode incognito, juste profiter à fond de mon visa vacances-travail...Bon, ça passe finalement, après présentation de la lettre d'introduction de l'ambassade (permis de travail). Débarrassée de la valise (qui pesait 23,1 kg au lieu de 23, le finalement-pas-si-méchant-monsieur m'explique que je dois amener mon sac de rando ailleurs car il est considéré comme "hors format". Pfff, bon allez, ça va, ce n'est pas si loin, je suis large et je n'ai jamais été si près du but. Ensuite, passage obligé, le contrôle de sécurité. Sans pourtant avoir réellement quelque-chose à craindre, j'appréhende toujours cette étape. Bon, peut être déjà parce que j'ai toujours peur que mon bagage à main ne leur plaise pas, et aussi parce qu'ayant toujours manteau/chaussures/ceinture sur moi, c'est toujours encombrant de se désaper , de sortir les objets électroniques (j'en ai moultes!) ainsi que la trousse contenant les liquides. Mais bon, cool chouette tip top, je passe de l'autre coté sans problème, et, me déhanchant en vain pour intimer l'ordre à mon pantalon de remonter (ben oui, j'ai plus de ceinture, vous vous rappelez?), je porte à bout de bras (et de souffle, je meurs de chaud et je transpire comme une vieille vache) tout mon fatras jusqu'au banc le plus proche pour bien ranger tout cela. 

Ensuite, il n'y a plus qu'à attendre. Je regarde vaguement la foule affamée agglutinée aux tables, et je décline toute idée d'aller m'acheter un truc à manger: mon estomac est déjà rempli par le stress du matin et l'impatience d'enfin décoller. 

1er vol, plus que satisfaisant. Pour le prix dérisoire (au regard des prix pratiqués, hein, malheureusement pas du point de vue de mon compte en banque) auquel j'ai payé mon billet, je m'attendais presque à partager une chaise électrique recyclée avec mon voisin, et à avoir droit au panel des stewards les plus grincheux. Mais que nenni!! C'était le grand luxe (oui, bon, en classe économique et à mes yeux de novice, mais quand même); avec des sièges confortables et même...une tablette avec un large choix de films, musique, et autres présentations de séjour en Islande . Wahouuuuu, sympa la compagnie low cost! Heuuu, ha, ça y est, je viens de réaliser: en fait Icelandair, c'est juste l'équivalent d'Air France pour l'Islande...*CLAP CLAP CLAP* quel sens de la déduction, il ne m'aura fallu que 4 mois et la preuve par 3 pour en arriver à cette subtile conclusion!! N'étant pas à coté de la fenêtre (contredisant malheureusement mon billet), je n'aurai pas pu prendre beaucoup de photo des beaux paysages islandais (en bonus pour vous tout de même, un aperçu de geysers ==> en fait non, j'ai fait une fausse manip et supprimé toutes les photos du voyage...)


Mais Johnny Depp m'a bien consolée avec sa belle interprétation d'Edward aux mains d'argent, et je me suis mise direct dans le bain en préférant la version anglaise à celle islandaise (j'aime les challenges, mais il y a des limites!).




Arrivée à Reykjavik, je passe sans encombre le contrôle de passeport et billet d'avion (obligatoires pour toute destination vers les USA et le Canada), et j'ai même le temps de surfer sur le wifi gratuit (enfin, plutôt troqué contre mes données personnelles, mais bon , je ne suis plus à ça près...). Ensuite, 2ème embarquement, waaaaow, je me retrouve dans la rangée juste à côté de la porte, avec suffisamment de place pour étendre les jambes. Niiice! Mais rançon de la gloire, près d'une issue de secours, les bagages à main doivent être rangés dans les compartiments supérieurs...des rangées (loin) devant. Oups, je fais moins la maligne: Il y a juste absolument TOUT dans mon sac, de l'ordi aux papiers essentiels. J'essaie de ne plus y penser en regardant des séries (oui, car il y a même friends, tbbt, himym enregistrés dans la tablette, yeah). Ha, et je devrais peut être dormir aussi, advienne que pourra...mouais, pas si bonne idée, ou du moins, pas entièrement réalisable: il fait froid et un bruit terrible près de l'issue de secours. Ma voisine de siège, multifonction, polyglotte, à 3 nationalités comprenant que j'ai une migraine peu sympathique m'indique que, parmis ses nombreuses compétences, a également été masseuse. En 2 temps 3 mouvements, sans trop savoir ce qui m'arrive, je me retrouve assise par terre à me faire tauteler la tête. LOL. Ça, j'aurais jamais prédit...mais ça briévement atténué les dégâts. Vivement l’atterrissage, quand même, le manque de sommeil commence vraiment à se faire sentir. Une carte de déclaration pas-sio-nante nous est distribuée, pour savoir si l'on est terroristes, ou si on passe des objets tendancieux sans les déclarer. Ha , et comme d'habitude face à ce genre de formulaire à la bguiehgireughureg (censuré),je me pose 10 000 questions. Notamment à celle ci : "avez vous visité une ferme récemment, et projetez vous d'en visiter une prochainement"? 


Et puis, ça y est. Le moment tant attendu, et tant appréhendé arrive enfin. Le passage au service immigration. Permis de travail, Attestation de Fond, attestation d'assurance, passeport...j'ai tout en main dans une pochette, je suis parée bien que terrifiée: et si et si et si!! L'employée regarde mon passeport, et me demande pourquoi je viens.J'explique mon cas, elle me demande, sympathique et souriante, si je compte rester à Toronto ou voyager etc, la causette quoi. Je lui donne mon permis de travail et attends qu'elle me demande d'autres documents...ce qu'elle ne fera pas. Elle me demande de patienter quelques minutes un peu plus loin , elle m'appellera quand ce sera bon. Je m'assieds le plus près possible, afin d'être réactive lorsque mon nom, à consonance difficile pour un anglophone, sera baragouiné. Je peux toujours attendre, c'est d'un "Laura?" qu'elle me gratifie, me rend mon passeport avec le sacro saint visa agrafé, et m'indique où aller pour obtenir mon "SIN number" (numéro d'assurance sociale), obligatoire pour travailler. Je me paie même le culot de lui demander la durée approximative de la démarche, comme je dois récupérer mes bagages et essayer de contacter ma propriétaire qui m'a offert de venir me chercher. Tout sourire, elle me dit que je pourrai le faire quand je voudrai, auprès d'un bureau "service Canada". 


Sans y croire, je fixe le bout de papier rose qui dépasse de mon passeport. Ca y est, enfin, après toutes ces démarches, ces incertitudes, je l'ai, mon visa vacances travail!!! Du coin de l'oeil, je repère un bureau de change, et je poursuis mon chemin jusqu'au tapis à bagages. Après une  ou deux éternités, les premiers bagages commencent à arriver. Aux premières loges, je scrute avidement. Mais 5mn, 10mn, 15mn passent, les gens partent petit à petit, et je n'ai toujours aucun bagage. Aïe Aïe Aïe!! Tout cela était trop beau...je commence à me faire un film sur quand et comment les récupérer, comment faire en attendant, et çi et ça et haaaaaaaaa!! Quand soudain, ô miracle, un sac de rando bleu et vert pointe le bout de son rabat, et YES c'est le mien, bientôt suivi par ma valise. Aux anges, je trimballe tout ce petit monde jusqu'au bureau de change ou je demande à connaitre les taux. Ha mais ça dépend du montant me dit-on. Ben non c'est la commission ça...A partir de 300euros, pas de commission!Non, non, je vais changer 100, mais à quel taux? Ca dépend du montant...dialogue de sourds, mais employée souriante, je n'ai pas la force de marchander, je sais bien que je me fais forcément avoir en changeant ici, mais, hé, il quand même bien pratique d'avoir un peu d'argent local sur soi, et je pourrai toujours prendre le temps de comparer les bureaux de change pour le reste. De chaleureux "nice stay" et "take care" accompagnent mon départ pour une nouvelle vie (de un an). 


Allez, je vais commencer par repérer le numéro sur la colonne la plus proche pour expliquer à ma proprio où venir me chercher. Mais haem, où suis? "Can I help you?" C'est une femme de ménage, souriante et à l'air attentif qui s'apprête à m'indiquer où aller. J'explique, elle me répond qu'ici, c'est l'accès au parking, mais qu'il faut que j'aille...non, je ne rêve pas, elle abandonne sa besogne pour me montrer la terre promise à travers la vitre, elle s’enquière de ma bonne compréhension et termine sa mission chaleureux sauvetage en appelant et programmant l'ascenseur. Sous le choc, je la remercie au centuple et lui adresse de sincères "take care". 
Waow, c'est donc bien ça, la mentalité canadienne. Ce n'est pas juste une stratégie commerciale pour vendre plus de coffrets intégraux d'How I Met Your Mother, en assignant d'humoristique préjugés à Barney envers Robin! Ca laisse présager de belles expériences...

Arrivée à bon port, je jette un coup d’œil à la colonne la moins prisée par les automobilistes, et je rentre profiter du wifi pour tenter de joindre ma proprio, sans succès. Zut, je vais devoir passer à l'étape skattage d'un téléphone. Je finis par trouver quelqu'un qui me le tend après avoir passé son appel, et je tappe (anxieusement) le numéro. Après tout, c'est la dernière étape critique: la personne existe t'elle? Est elle bien celle qu'elle prétend être? Le logement est-il conforme à l'aperçu que j'en ai eu? Surprise, surprise...
J'adosse mes bagages à la colonne, et j'attends, les mains dans les poches. Il fait plus froid qu'à Paris, mais c'est largement supportable. Rien à voir avec les moins 1000 de l'imaginaire collectif dès que le mot "Canada" est prononcé.


Soudain, une voiture se gare, et une jeune femme en descend...mais oui, on dirait bien Yamuna, la personne avec qui j'étais en contact via fb pour louer une chambre. On se gratifie mutuellement d'un "hi"/"hello", puis, souriante, elle m'aide à charger mes bagages dans le coffre (il n'est pas autorisé de s'éterniser sur ces places), et vient le temps des salutations à proprement parler. Oups, petite hésitation de mon coté: mais au fait, comment on se salue ici?! Réponse : le fameux "hug", une courte mais chaleureuse accolade. 

La voiture se dirige vers l'autoroute, enfin plutot la 4 voie, enfin cela n'a pas d'importance je crois qu'ici il n'existe qu'un nom: highway. Yamuna s'enquière de mon voyage, je la remercie pour tout (oui, ce n'est pas très précis, mais il y a tellement de choses pour lesquelles je lui suis reconnaissante: un panel d'informations via nos conversations fb déjà, sa flexibilité sur les conditions, sa proposition de venir me chercher à l'aéroport...). Ensuite, elle me présente rapidement le coin, et lorsque nous arrivons à proximité du domicile, elle m'offre même un tour gratuit pour me monter le mall - Everybody come and playy, let's go the maaaaall, todayyyy𝅘𝅥𝅯... oups, désolée _ bon en gros, le gros centre commercial, les arrêts de bus, la banque... C'est vraiment pratique pour repérer directement le quartier. Pour ma part, je suis à la fois exténuée et bouche bée face à tout ce nouveau monde. Surtout par les énormes avenues, en décalage (de mon point de vue française provinciale) avec l'aspect résidentiel du quartier. Ici se côtoient en effet les rues résidentielles avec de belles et individuelles (ou mitoyennes) maisons, d'énormes avenues et routes, et bien sure, de nombreux espaces commerciaux. 

Soudain,la voiture s'engouffre dans une plus petite rue, et nous arrivons devant la maison, il est environ 20h15 (soit 02h15 du lendemain dans mon petit cerveau tout perdu). Yamuna me présente...le chat, qui vient à notre rencontre alors que je sors les bagages du coffre. Je sors mon appareil photo en mode touriste et elle me propose de me prendre. Bon, ce ne sera pas une photo pour mon book vu mon aspect de zombie, mais ça fera un souvenir de ce moment! Allez, je vous laisse savourer:

                            

Ensuite, ultime effort, le déplacement des bagages jusqu'à la chambre. En entrant dans l'appart, je suis accueillie par une agréable chaleur, et je découvre le salon, confortable et chaleureux (comme dirait Véronique!) avec sa cheminée électrique et ses canapés accueillants. En suivant Yamuna jusqu'à la chambre, je me réjouis de plus en plus: hé oui, tout est conforme à la description, pas la trace d'un vicieux traquenard ou autre situation rocambolesque peu souhaitable dans un nouveau pays absolument inconnu (bon ailleurs aussi hein, mais ça aurait encore ajouté un niveau de challenge supplémentaire). Yamuna me présente à Sahand, ma coloc, qui semble elle aussi très sympathique. Rassurée et enchantée par tout cela, je pensais aller dormir et puis découvrir les environs le lendemain...mais le sympathique accueil était loin d'être terminé! J'ai tout d'abord eu droit à une...quiche, spécialement achetée à mon attention, que nous avons mangée dans le salon, puis elle m'a donné des yaourts, un pomme, du thé, des feuilles d'épinard et un poivron (!!) de quoi tenir un siège jusqu'au lendemain. Mais ce n'est pas tout! Elle m'a également donnée une carte de Toronto (et des transports), ainsi qu'un jeton pour le bus, et à nouveau un max d'information sur les environs. Mon arrivée à Toronto n'aurait pas pu être plus agréable, et je lui en serai toujours reconnaissante (ainsi que pour sa gentillesse coutumière, bien sûr.)

Et bien voila, un loooooong article pour une looooongue journée. Félicitations si vous avez tout lu, c'est plus facile pour moi de le faire ainsi que de résumer à tout le monde. Ce séjour s'annonce bien! :)


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